FIL INFO – Le collectif grenoblois des Morts de la rue annonce une journée nationale d’action de l’ensemble des collectifs du territoire français, ce mercredi 4 avril 2018… Sans cependant pouvoir organiser lui-même d’action particulière, faute de local et de suffisamment de bénévoles
La journée d’action nationale des collectifs des Morts de la rue se déroulera sans la capitale des Alpes. Contrairement à d’autres collectifs de l’Hexagone, celui de Grenoble nous explique en effet ne pas avoir pu obtenir une salle où tenir conférence, et cruellement manquer de bénévoles, notamment de jeunes, suite à plusieurs départs.
Les morts de la rue accompagnent les personnes sans-abris après leur décès, à travers la prise en charge de leurs obsèques, l’annonce de leur disparition à leur entourage et des hommages rendus au cours de l’année. À l’occasion bien sûr du 1er novembre, mais aussi d’une manifestation annuelle chaque mois de juillet au Jardin du centre-ville de Grenoble. Une façon de rappeler que la rue tue, été comme hiver.
Les SDF meurent trente ans plus tôt
« Entre 2012 et 2016, 2 369 personnes SDF sont décédées et ont été accompagnées par nos différents collectifs, sur un nombre total estimé à plus de 13 000, sur cette même période », font savoir les Morts de la rue.
Qui rappellent combien l’espérance de vie à la rue est faible, avec un âge moyen des décès de 49,7 ans, soit trente ans de moins que le reste de la population.
« Le nombre de décès chaque année ne diminue pas. Et nous ne voyons aucune politique sociale dirigé vers les habitants de la rue se mettre en place pour lutter contre cette hécatombe ! », déplorent enfin les collectifs.
À Grenoble, les Morts de la rue se réunissent tous les derniers jeudis du mois de 12 h 30 à 15 heures au local Point d’eau : un moment de rendez-vous pour qui veut participer ou soutenir leur action.