FIL INFO – Quatre territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes figurent parmi les 24 sélectionnés pour accueillir une mise en œuvre accélérée du plan Logement d’abord du gouvernement. En Isère, c’est Grenoble-Alpes Métropole qui aura la possibilité de mettre en place ce dispositif réclamé depuis longtemps par les associations.
L’État a dévoilé la liste des 24 territoires désignés pour accueillir la « mise en œuvre accélérée » de son « Plan quinquennal pour le Logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme ». Quatre collectivités de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont concernées : Clermont-Auvergne Métropole, le Département du Puy-de-Dôme, le Grand Lyon et Grenoble-Alpes Métropole.
Objectif du plan Logement d’abord ? « Réformer structurellement la politique de l’hébergement et de l’accès au logement des personnes en difficulté », décrit le gouvernement.
Coordonné par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), ce dispositif entend ainsi privilégier l’accès direct au logement des personnes via un accompagnement adapté. Et ceci en lieu et place d’un parcours de préparation plus ou moins long, dont l’accès au logement constitue l’étape finale.
Un dispositif réclamé par les associations
Pour la Ville de Grenoble, aucun doute : « La stabilité apportée par l’accès et le maintien dans le logement permet ensuite d’accompagner la personne à s’intégrer dans son environnement social », écrit-elle dans un communiqué. Le maire de Grenoble Éric Piolle émet toutefois un bémol vis-à-vis de ce « dispositif prometteur » : « J’espère que les 24 territoires seront dotés de moyens suffisants pour pouvoir le mettre en place », précise-t-il.
Appliqué dans plusieurs territoires américains ou européens, le principe du Logement d’abord était très attendu par les associations. En avril 2017 à Grenoble, le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre Manuel Domergue plaidait encore en sa faveur, à l’occasion de la présentation du rapport sur le mal-logement en Isère d’Un toit pour tous. Tout en refusant de considérer l’augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence comme un succès… ou une solution.