FIL INFO – Des militants d’Alternatiba, d’ANV-Cop21 et de Greenpeace ont sillonné Grenoble ce samedi 31 mars pour affubler de masques les statues de la ville. Une action symbolique, organisée dans plusieurs communes de France, pour alerter des dangers de la pollution atmosphérique et appeler les politiques à mettre en place des mesures concrètes.
« Notre demande est simple : pouvoir respirer sans s’empoisonner », écrivent les militants d’Alternatiba, d’ANV-Cop21 et de Greenpeace. Des militants qui participaient samedi 31 mars à une action symbolique dans Grenoble comme dans plusieurs autres villes de France, consistant à affubler de masques antipollution les statues du centre-ville.
Ce sont ainsi les bronches de neuf statues grenobloises qui ont été protégées par des masques, à l’occasion de la journée de « mobilisation citoyenne ». Parmi elles, les figures d’Hector Berlioz (place Victor-Hugo), de Xavier Jouvin (place Xavier-Jouvin), du Chevalier Bayard (place Saint-André)… ou du lion de la fontaine rue Saint-Laurent.
Par ces actions, les militants voulaient rappeler l’arrêté du Conseil d’État du 12 juillet 2017, ordonnant au gouvernement français de prendre des mesures pour ramener les taux de dioxyde d’azote et de particules fines « sous les valeurs limites ». Or les territoires avaient jusqu’au 31 mars dernier pour présenter des plans d’action contre la pollution, sous peine de sanctions financières de la part de l’Union européenne.
Vélos et transports en commun pour lutter contre la pollution
« À Grenoble, bien que des solutions aient déjà été mises en place, il est primordial de poursuivre ces efforts. Nos élus doivent continuer à développer les infrastructures, en impliquant davantage les citoyens », estiment dans un communiqué les militants isérois. Avant de rappeler que Grenoble compte parmi les villes les plus polluées de France, et est fréquemment touchée par des épisodes de pollution atmosphériques, été comme hiver.
Parmi les revendications des associations : l’arrêt des projets routiers comme l’élargissement de l’A480, l’interdiction des véhicules les plus polluants et la limitation du transport routier de marchandises. Avec, en parallèle, le développement d’un « réseau cyclable structurant », la valorisation et l’agrandissement des parkings-relais, et la « mise en place d’une tarification solidaire » pour les transports en commun… qui existe pourtant déjà.