EN BREF – Mobilisés depuis désormais quelques semaines, les personnels et les enseignants de différents lycées de l’académie de Grenoble se sont (ré)invités sur le parvis du rectorat, ce lundi 26 mars, au matin. L’objectif : s’opposer à la possible suppression de six postes administratifs dès la rentrée prochaine. Une décision que le comité technique académique a dû reporter à une date non précisée suite à l’opposition des syndicats.
Quelques jours après leur première mobilisation, les membres du personnel du lycée Roger Deschaux de Sassenage sont revenus à la charge, ce lundi 26 mars. Ils étaient à 9 heures, place Bir-Hakeim, sous les fenêtres du rectorat de Grenoble pour faire entendre leur voix lors de la réunion du comité technique académique (CTA) qui s’est tenu hier dans la matinée.
Annulé une première fois faute de quorum, le CTA était en effet appelé à se prononcer sur la possible suppression de six emplois administratifs au sein de divers lycées professionnels et technologiques de l’académie de Grenoble, à partir de septembre 2018. Une mesure ministérielle très contestée contre laquelle les cinq établissements concernés ont choisi de faire front commun.
Un front commun contre des suppressions qui « impactent tout le monde »
« On est là tous ensemble, parce que cette décision impacte tout le monde » déclarent presque d’une seule voix les secrétaires et les enseignants du lycée polyvalent Louise Michel de Grenoble, présents eux aussi au rassemblement.
Déjà touchés par la suppression d’un emploi en 2017, ces derniers redoutent de voir leur équipe d’administration se réduire encore davantage à compter de la rentrée prochaine. Et ce, sans qu’il y ait parallèlement « une chute d’effectifs », précisent-ils.
En plus d’accueillir quelque 1 800 élèves inscrits dans différentes filières professionnelles et technologiques, ce lycée grenoblois offre nombre de formations en BTS (brevet technologique supérieur). Autant d’élèves en « situations sociale et financière difficiles » qui nécessitent « d’être aidés à monter un dossier pour une bourse d’études ou à effectuer les démarches d’inscription », explique une membre du personnel administratif du Louise Michel.
« Ce sont toujours les plus faibles qui sont touchés », résume au bas mot Christine Favaro, secrétaire d’intendance auprès du lycée Roger Deschaux de Sassenage. Qui enchaîne : « Avec moins de personnel, nous ne pourrons plus assurer les mêmes missions. »
La décision officielle… reportée à une date ultérieure
« Qui s’occupera du travail supplémentaire ? », dénoncent de leur côté les membres du personnel du lycée Louis Armand de Chambéry, venus exprès du département de la Savoie pour protester contre les coupes dans le personnel administratif au sein de leur établissement. « Aujourd’hui, nous sommes douze mais, dès septembre, nous sommes censés passer à dix…tout en gardant la même charge de travail. »
Une inquiétude partagée par tous les manifestants, Isérois et Savoyards confondus. D’où leur décision d’envoyer un groupe de délégués au sein du CTA.
« Nous avons été reçus par le directeur du cabinet du recteur, par la directrice adjointe des ressources humaines et par la responsable du service qui s’occupe des statistiques », détaille Christine Favaro.
« Ils nous ont tout simplement réexpliqué que cette mesure vient du ministère qui a demandé de supprimer six emplois d’administration dans les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) de notre académie. »
Une fois la délégation partie, le débat s’est poursuivi à huis clos. Résultat ? La décision a été reportée à une date ultérieure non précisée, les syndicats* ayant voté contre. Et la secrétaire d’intendance du lycée sassenageois de conclure : « un nouveau comité technique va être convoqué ».
GC
* Parmi eux, Force ouvrière, FSU, CFDT et l’Unsa.