Le projet GREnoble Alps Together (GREAT) de la métropole grenobloise fait partie des 24 projets en lice pour le label « territoire d’innovation – grande ambition » du programme d’Investissements d’avenir, sur 117 candidatures déposées au niveau national. Une douzaine de projets seront sélectionnés dans quelques semaines. En jeu ? Un accompagnement de l’État et la somme de 450 millions d’euros à se partager sur dix ans.
L’appel à manifestation d’intérêt « territoire d’innovation de grande ambition » a été lancé en mars 2017 par l’État. Il cherche à identifier et sélectionner des projets originaux associant un haut niveau d’innovation et un écosystème territorial. « Pays d’innovations, la France manque encore de territoires démonstrateurs de grande ambition, susceptibles d’apporter des éléments de réponses intégrés à trois grands défis d’aujourd’hui […] : la compétitivité économique des territoires […], l’excellence environnementale et la résilience écologique locales […] et l’inclusion des usagers et habitants dans les processus d’innovation […] » déroule le groupe Caisse des Dépôts, premier opérateur du programme d’investissements d’avenir de l’État, dans son communiqué de presse de lancement.
« Observatoire augmenté de l’air » et « big bang » de la voiture partagée
« Notre projet se veut moins technologique que social et écologique. Son ambition est de faire de l’économie du partage un levier de la transition avec et pour les habitants », estime Claude Halbfast, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole délégué à l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation et l’international.
Le projet Great s’articule d’abord autour du développement massif du covoiturage. Il est fait mention d’un « Big-bang » de la voiture partagée dans le document de candidature de 177 pages.
Deuxième volet du projet : la réduction de la consommation d’énergies fossiles par le partage des ressources locales. Enfin, troisième volet de Great : la réduction de l’exposition des citoyens à la pollution atmosphérique, avec le lancement d’un « observatoire augmenté de l’air », et de « services et solutions pour rendre le citoyen acteur de sa qualité de l’air ».
Le maire de Grenoble, Eric Piolle, s’en félicite : « Le projet Great propose de nombreuses solutions pour améliorer le bien-être et la qualité de vie des habitants. L’annonce de la pré-sélection du projet est une excellente nouvelle pour le territoire métropolitain ! »
Un projet ficelé entre quelques grands opérateurs
Retenu avec vingt-trois autres projets, le projet Great doit encore franchir une seconde étape.
« La dynamique collective qui s’est constituée dans le cadre de l’élaboration de ce projet a été déterminante dans sa sélection, comme elle le sera dans sa réussite », commente, confiant, Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole.
Les promoteurs de Great ? Grenoble-Alpes Métropole, l’Université Grenoble-Alpes (UGA), le CEA, le centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes, des grands groupes industriels (GEG, Transdev, Orange, Schneider Electric, Vicat…) et, pour la partie “citoyens”, le Centre de culture scientifique technique et industrielle (CCSTI), La Péniche ou encore l’Hexagone de Meylan.
SC