DÉCRYPTAGE - Un peu plus d'un an après la liquidation de la Régie 2C, ex-gestionnaire de la salle, et deux ans après son dernier concert, le Ciel a rouvert ses portes au public, dimanche 3 décembre, le temps d'une soirée. Un concert unique, organisé par le collectif Plege, l'une des cinq associations utilisant actuellement les locaux pour des répétitions et résidences scéniques. Mais le retour d'une programmation régulière n'est pas à l'ordre du jour, la Ville de Grenoble devant patienter avant de pouvoir confier la gestion du Ciel à une nouvelle structure. Le dossier est donc loin d'être clos, d'autant que des voix discordantes se font entendre, à l'instar du Groupe d'analyse métropolitain qui dénonce des irrégularités et une « opération de clientélisme » de la municipalité. Tentative de démêlage.
La température glaciale et l'horaire inhabituel – un dimanche soir – n'ont pas refroidi les ardeurs des mélomanes, ce dimanche 3 décembre. Une demi-heure avant les premières notes du concert, une longue file d'attente s'étire ainsi le long de la rue du Général Marchand, jusqu'à la porte d'entrée du Ciel. Pour les amateurs du genre, l'affiche est, il est vrai, alléchante et pointue, avec en première partie les Grenoblois de Krogshoy, suivis du duo américain Boy Harsher pour un live aux accents “cold wave”, “dark electro”, “synth-pop”, “noise” et EBM.
Le concert, dimanche 3 décembre, du duo grenoblois Krogshoy (ici en première partie) et des Américains Boy Harsher était le premier au Ciel depuis plus de deux ans. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Mais si les quelque 170 places assises de la petite salle grenobloise sont parties comme des petits pains, ce n'est peut-être pas dû uniquement à la qualité de cette programmation dominicale, aussi séduisante soit-elle. Car l'événement du week-end, c'est la réouverture ponctuelle du Ciel, le temps d'une soirée, deux ans après le dernier concert accueilli entre ses murs. Et si certains spectateurs, interrogés dans la file, ne sont « là que pour la musique », d'autres, à l'image de Nicolas et Mélanie, sont « venus aussi pour marquer le coup et soutenir Plege pour l'organisation ».
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