FOCUS – Le nombre de places d’accueil en Isère n’est pas suffisant pour accueillir les mineurs étrangers isolés dont le nombre va grandissant. Alors que les associations tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme, que le Département dit faire le maximum, l’État va-y-il reprendre la main ? Si la proposition du Premier ministre de prendre en charge financièrement l’évaluation de l’âge de ces mineurs soulage les collectivités locales, elle inquiète les associations.
La Cimade, Médecins du monde et le Secours catholique tirent à nouveau la sonnette d’alarme. Alors que le nombre d’enfants étrangers non accompagnés va grandissant, leur accueil et leur prise en charge ne suivent pas en Isère.
« Depuis le 31 octobre dernier, nos associations ont pu constater qu’à nouveau les jeunes arrivant dans le département de l’Isère ne sont plus pris en charge par le Conseil départemental, les privant de toute mise à l’abri, alors même que la trêve hivernale vient de commencer », soulignent-elles dans un communiqué commun.
« Les personnes mineures que nous rencontrons au sein de nos associations nous témoignent du fait qu’elle se trouvent obligées de dormir près du parc Paul Mistral ou de la gare de Grenoble, alors que les conditions climatiques sont de plus en plus difficiles. »
« Il existe des moments de pics qui font que le système déborde »
Ce n’est pas la première fois que les trois associations montent au créneau. En août dernier, le Conseil d’État, saisi du cas d’un jeune Angolais, avait renvoyé la collectivité à ses obligations. Rebelote en ce début d’hiver ?
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