DÉCRYPTAGE – Nouvel épisode de la lutte menée de longue haleine par les habitants contre le projet de démolition du 10 et du 20 de la Galerie de l’Arlequin de la Villeneuve. Refoulés à l’entrée du conseil municipal, ce lundi 6 novembre, puis tenus en respect par les forces de l’ordre, un trentaine d’entre eux ont distribué des tracts dans le froid et sous la pluie devant l’hôtel de ville de Grenoble. Retour sur les raisons de la colère et du désespoir de ces locataires qui se sentent méprisés, leurs relations difficiles avec le bailleur, le rôle déterminant de l’Agence de renouvellement urbain (Anru) dans l’évolution des quartiers, et le virage des élus écologistes de Grenoble, opposés aux démolitions avant leur élection…
A eux non plus, il ne faut plus venir parler de « démocratie participative » à Grenoble. L’association Droit au logement de l’Isère (Dal 38), le collectif “contre les démolitions imposées” et l’association des Résidents du 10 – 20 Galerie de l’Arlequin, qui fédère une bonne partie des locataires qui habitent encore dans les 191 logements, sont écœurés. Ce lundi 6 novembre, ils en étaient rendus une fois de plus à dérouler leur banderole jaune pour s’opposer aux démolitions prévues à la Villeneuve. Cette fois, devant la mairie de Grenoble, et en limite du périmètre de sécurité dûment installé par la police, aux effectifs particulièrement fournis en ce jour de conseil municipal.
La raison de ce rassemblement devant la mairie ? « Une convention avec l’Agence nationale pour le rénovation urbaine (Anru) va être signée d’ici quelques semaines par la Ville et la Métropole », explique Virgile, l’un des leaders de l’association des Résidents du 10 – 20 Galerie Arlequin. « La Ville peut encore s’opposer à la démolition du 20. On souhaitait intervenir ce soir au conseil pendant qu’il est encore temps. Mais le maire a refusé notre demande ! »
« Le dossier n’est pas clôturé » répond la Ville
Il aurait fallu procéder selon les règles de la démocratie participative mise en place à Grenoble, justifie la Ville. C’est-à-dire que les militants auraient dû passer par leur Conseil consultatif indépendant (CCI) pour faire leur requête.
De toute façon, « le dossier n’est pas clôturé », aurait ajouté la Ville. Justement, c’est avant que le couperet ne tombe sur le 20 que les militants souhaitaient s’exprimer publiquement.
A défaut d’être entendus, ils distribueront, ce soir-là, aux élus rejoignant la salle du conseil et aux quelques Grenoblois venus suivre les débats en direct, le message qu’ils comptaient délivrer.
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