Les élus communistes de l’Assemblée nationale demandent l’intervention immédiate du gouvernement et l’audition dans les meilleurs délais, devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, du PDG de GE Hydro.
Depuis ce mercredi 4 octobre, le site grenoblois de General Electric Renewable Energy (GE Hydro) est occupé par ses salariés, en lutte contre un plan social touchant 345 emplois.
Après le soutien de personnalités politiques locales et nationales ou issues de la société civile – dont Arnaud Montebourg, l’ancien ministre de l’Économie –, c’est au tour du groupe des députés communistes à l’Assemblée nationale de monter au créneau en interpellant le gouvernement. Leur doléance ? Ni plus ni moins que « l’intervention immédiate du gouvernement et l’audition dans les meilleurs délais devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale du PDG de GE Hydro. »
Le plan social ? Une décision inacceptable !
« Cette décision du groupe américain, qui a racheté en 2015 la branche énergie d’Alstom, est inacceptable », protestent les élus communistes. Qui contestent les arguments de l’équipe dirigeante de GE Hydro. Cette dernière affirme en effet, rapportent-ils, que, malgré le programme de transformation de l’activité entamé en 2016, la filière Hydro de General Electric a « échoué à atteindre ses objectifs financiers, notamment en raison d’une structure de coût excessivement élevée ».
Les députés réfutent tout aussi énergiquement les arguments mis en avant par la direction, selon laquelle « des difficultés structurelles […] dans un marché hautement concurrentiel menacent sa compétitivité ». Enfonçant encore un peu plus le clou, les députés communistes ne manquent pas de rappeler que « lors du rachat de la branche énergie d’Alstom, en 2015, General Electric avait pris l’engagement de créer 1 000 emplois net en France d’ici à 2018 ».
L’État doit prendre ses responsabilités
Reprenant le plan d’action exposé ce lundi 2 octobre par Arnaud Montebourg devant les salariés, le groupe communiste est convaincu que la solution est entre les mains de l’éxécutif. « L’État peut et doit intervenir et exercer l’option d’achat de 20 % du capital d’Alstom, conformément à l’accord conclu en 2015 », martèle-t-il.
« En défendant leur site de production, celui de l’un des leaders mondiaux de l’hydroélectricité, première énergie renouvelable en France, les salariés défendent l’intérêt général », plaident les députés. Qui estiment que le silence injustifiable du gouvernement sur ce dossier « met en lumière la dangerosité et la fragilité des accords liés aux changements de capitaux dans des filières industrielles indispensables à la réponse aux besoins humains », s’alarment-ils.
« La filière hydroélectrique française doit être préservée, avec ses emplois, son savoir-faire, sa capacité de production : elle est indispensable à la production électrique comme aux impératifs liés à la transition écologique », concluent les députés communistes.
JK