Malgré la trêve estivale, les état-majors de certains des partis de la gauche iséroise s’activent en vue des prochaines élections sénatoriales qui se dérouleront le dimanche 24 septembre 2017. Un scrutin incertain mais qui reste très ouvert après les bouleversements qui ont secoué la classe politique lors de l’élection présidentielle et des législatives.
Qui seront les cinq sénateurs ou sénatrices qu’éliront ce 24 septembre les 3 022 grands électeurs du département de l’Isère ? Bien malin qui pourrait le dire.
Mais une coalition réunissant des mouvements et des élus « d’une gauche engagée et citoyenne, écologiste et humaniste » s’est constituée en Isère, selon un communiqué publié le 29 juillet.
Une coalition qui espère insuffler « une dynamique victorieuse » lors des prochaines élections. L’ambition de cette liste, résumée dans une déclaration commune publiée le même jour, consisterait ainsi à « refaire gagner la gauche et l’écologie, diverse mais rassemblée, sur un projet commun en Isère. »
Comment ? En débordant sur la gauche l’ancien ministre André Vallini, le candidat désigné par le PS, tout en contrecarrant Didier Rambaud, maire du Grand-Lemps, le candidat de la République en marche (LREM) qui pourrait bien profiter de l’appel d’air des dernières élections.
Combattre « l’offensive macroniste et la concentration de tous les pouvoirs »
Parmi les six signataires, la première à soutenir la démarche est la communiste Annie David, sénatrice sortante. Dans sa ligne de mire, « l’offensive macroniste et la concentration de tous les pouvoirs » mais aussi « une droite qui se radicalise et s’éloigne des valeurs républicaines ». Quant au Parti socialiste (PS), il ne trouve guère plus grâce à ses yeux puisque la sénatrice considère « qu’il a failli dans la défense de ses valeurs ».
Un florilège de griefs qui justifient « [qu’il soit] grand temps de se rassembler et [de] proposer un projet pour nos droits sociaux, pour un développement des territoires solidaire et écologique, pour la démocratie et les collectivités locales », selon Annie David.
Cette démarche a d’ores et déjà reçu le soutien d’Europe écologie – Les Verts (EELV), du Parti communiste français (PC), du mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon ainsi que de « beaucoup d’élus sans étiquette partisane », précise encore le communiqué. Quant à la liste complète des sept candidats et candidates, elle ne sera dévoilée qu’en août.
La raison ? « Pour permettre à d’autres mouvements et d’autres responsables politiques de rejoindre la dynamique d’ici-là. » Une manière sans doute de voir comment va réagir la France insoumise. À la lumière de ce qui s’est passé durant les législatives, tout porte à croire que ce n’est pas gagné d’avance…
JK
Qui sont les autres signataires de cette déclaration ?
Guillaume Gontard , maire du Percy (DVG), élu à la communauté de communes du Trièves.
Simone Torres, conseillère municipale PCF au Pont-de-Claix.
Jean-Bernard Griotier, vice-président de la communauté d’agglomération des Portes de l’Isère et conseiller municipal de l’Isle‑d’Abeau (Mouvement du 1er juillet)
Gaël Roustan , Saint-Hilaire-du-Touvet, responsable aux élections EELV