Carton plein pour la deuxième édi­tion 100 % gra­tuite du Cabaret frappé

Carton plein pour la deuxième édi­tion 100 % gra­tuite du Cabaret frappé

FOCUS – De cette 19e édi­tion excep­tion­nelle qui s’est dérou­lée du 15 au 20 juillet, il ne sub­siste déjà qua­si­ment plus rien des ins­tal­la­tions du Cabaret frappé au Jardin de Ville. Après le pre­mier test de la for­mule 100 % gra­tuite en 2016, l’é­vé­ne­ment a trans­formé une nou­velle fois l’es­sai réunis­sant plus de 60 000 fes­ti­va­liers venus assis­ter à six soi­rées de concerts. Premier bilan.

Près de 60 000 festivaliers sur l'ensemble des six soirées ! © Joël Kermabon - Place Gre'net

Près de 60 000 fes­ti­va­liers sur l’en­semble des six soi­rées ! © Joël Kermabon – Place Gre’net

« Aujourd’hui tous les échos que nous avons eus, qu’ils pro­viennent des publics, des équipes du Cabaret Frappé, de la sécu­rité… convergent tous vers cette impres­sion d’a­voir assisté à une édi­tion vrai­ment excep­tion­nelle », déclare Olivier Bertrand, conseiller muni­ci­pal délé­gué à l’a­ni­ma­tion et aux évé­ne­ments festifs.

De fait, la 19e édi­tion du Cabaret Frappé et la deuxième dans sa ver­sion 100 % gra­tuite a fait le plein, ras­sem­blant près de 60 000 spec­ta­teurs* sur l’en­semble des six soi­rées de concerts. Plusieurs fac­teurs ont contri­bué à faire du Cabaret frappé 2017 un suc­cès popu­laire. La météo réso­lu­ment favo­rable de bout en bout, la dis­po­si­tion des lieux avec une mise en scène de l’es­pace public plu­tôt bien pen­sée et les ser­vices pro­po­sés, notam­ment la buvette qui elle aussi – avec plus de 10 000 litres de bières ser­vies – a fait un carton.

Sans commentaires... © Joël Kermabon - Place Gre'net

Sans com­men­taires… © Joël Kermabon – Place Gre’net

L’implication des équipes tech­niques et des béné­voles et une pro­gram­ma­tion appe­lant à la ren­contre et la décou­verte de nou­velles pro­po­si­tions esthé­tiques ont fait le reste. Le tout contri­buant à confé­rer un cachet tout par­ti­cu­lier, une marque de fabrique à l’un des rares fes­ti­val de centre-ville gra­tuit de cette ampleur à être orga­nisé en France.

« Six jours de tran­quillité en plein état d’urgence »

C’est du moins ce dont se féli­cite Loran Sthal, le direc­teur artis­tique du fes­ti­val. « Nous avons depuis l’an­née der­nière une fré­quen­ta­tion qui a très net­te­ment aug­menté. De ce fait, il y a un inté­rêt fort de la part des pro­duc­teurs de spec­tacles […] Le bouche à oreille a déve­loppé les choses […] et nous sommes ravis de voir que de nom­breux pro­fes­sion­nels soient venus voir com­ment ça fonc­tionne ici », sou­ligne le directeur.

La diffusion en direct sur grand écran pour un plus grand confort visuel des concerts. La 19e édition – 100 % gratuite – du Cabaret Frappé qui s'est achevée ce 20 juillet a rassemblé plus de 60 000 festivaliers lors des six soirées de concerts © Joël Kermabon - Place Gre'net

La dif­fu­sion en direct sur grand écran pour un plus grand confort visuel des concerts. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Qui évoque un fes­ti­val de musique sur l’es­pace public en forme de paren­thèses hors du temps, un lieu de ren­dez-vous convi­viaux, de musique, « six jours de tran­quillité en plein état d’ur­gence », résume Loran Stahl.

« C’est bien d’a­voir ce temps un peu long, de se don­ner ren­dez-vous et de croi­ser son chef comme ses col­lègues ou ses enfants », se réjouit quant à elle Corinne Bernard, l’ad­jointe à la culture. De fait, l’un des paris réussi de la gra­tuité totale a bien été de faire de cet évé­ne­ment une sorte d’a­gora fes­tive où des publics de toutes natures ont pu se mélan­ger, se ren­con­trer.. et aussi boire des bières !

Un évé­ne­ment au-des­sus des polé­miques politiciennes

« La vie poli­tique est par­fois rude et ça fait plai­sir quand on est en charge de ce qui se déroule dans l’es­pace public de voir que nous sommes, avec cet évé­ne­ment, au-des­sus des polé­miques », com­mente pour sa part Olivier Bertrand avant de livrer quelques élé­ments. Notamment sur la fré­quen­ta­tion esti­mée aux envi­rons de 60 000 personnes.

Une affluence record quasiment tous les soirs ! © Joël Kermabon - Place Gre'net

Une affluence record qua­si­ment tous les soirs ! © Joël Kermabon – Place Gre’net

« Nous sommes sur du pas­sage, de la cir­cu­la­tion de 18 h 30 jus­qu’à minuit voire une heure du matin selon les soi­rées, pré­cise l’élu, mais s’a­gis­sant d’un fes­ti­val gra­tuit sur l’es­pace public la fré­quen­ta­tion n’est pas notre cri­tère car il est trop lié à la météo », explique-t-il encore. Pour l’élu ce qui est plus impor­tant que le nombre ce sont les retours.

Peu d’in­ci­dents ni de dépôt de main cou­rante, peu de plaintes des rive­rains « mais ça peut encore venir », deux pick­po­ckets inter­cep­tés… Les bars du fond de jar­din si mécon­tents il y encore trois ans ont quant à eux joué le jeu : gobe­lets consi­gnés, tireuses à bière n’empiétant pas sur l’es­pace public, tarifs ali­gnés sur ceux de la buvette du fes­ti­val… Par ailleurs, la cir­cu­la­tion engen­drée par le Cabaret Frappé a éga­le­ment béné­fi­cié aux com­mer­çants exer­çant bien au-delà du péri­mètre du Jardin de ville pour tou­cher tout l’hy­per-centre, tient à sou­li­gner la Ville de Grenoble.

« C’était moins « the place to be » que les années précédentes »

La 19e édition – 100 % gratuite – du Cabaret Frappé qui s'est achevée ce 20 juillet a rassemblé plus de 60 000 festivaliers lors des six soirées de concertsGrosse affluence également à la buvette située sur le kiosque. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Grosse affluence éga­le­ment à la buvette située sur le kiosque. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Quid du public ? Des publics devrait-on plu­tôt dire. « Notre objec­tif avec la gra­tuité totale était d’at­ti­rer de nou­veaux publics […] Nous sou­hai­tions que la spé­ci­fi­cité et les aspects qua­li­ta­tifs du Cabaret Frappé puissent béné­fi­cier à plus de monde », explique Olivier Bertrand. Objectif atteint ? « Oui, cer­tains soirs cela a été très mani­feste, assure l’élu, nous avions vrai­ment tous les âges, pas encore les plus jeunes […] Nous avions beau­coup plus de familles et de per­sonnes venant de tous les quar­tiers de Grenoble. C’était moins « the place to be » [l’en­droit où il faut être, ndlr] comme dans les pre­mières édi­tions. Le Cabaret Frappé devient comme l’Été oh ! parc ou la pis­cine Jean Bron un lieu où se croisent des publics de toutes ori­gines. » Une ville pour tous, vous aviez dit ?

La for­mule 100 % gra­tuite coûte moins cher que le payant

Et les finances dans tout ça ? Merci, elles se portent bien répond la Ville. « Paradoxalement, cette for­mule gra­tuite coûte moins cher à la Ville que le payant », expose Olivier Bertrand. Pas de loca­tion de cha­pi­teau, moins de frais de gar­dien­nage, pas de billet­te­rie et de frais de ges­tion. L’économie réa­li­sée ? 80 000 euros – qua­si­ment la même que pour la pre­mière édi­tion en mode gra­tuit. Le coût total de fonc­tion­ne­ment se monte quant à lui à 294 000 euros. Soit 207 000 euros de la Ville et 87 000 euros pro­ve­nant de sub­ven­tions, des par­te­naires ou de recettes propres. Au final, le coût total pour la Ville atteint 357 000 euros une fois ajou­tés les 157 000 euros de masse salariale.

  • * Ce chiffre au temps t est cal­culé sur la seule ouver­ture de scène – l’es­pace situé devant le grand pla­teau – et ne porte pas sur l’en­semble du Jardin de ville de Grenoble.

Joël Kermabon

Joël Kermabon

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