FOCUS – Les salariés de GE Hydro, la division hydraulique de General Electric à Grenoble qui pourrait perdre 345 emplois suite à un plan de restructuration, ont obtenu, ce samedi 8 juillet, le soutien unanime des élus métropolitains. Alors que la procédure d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) va être enclenchée le 19 juillet, le personnel à l’unisson avec l’intersyndicale CGT, CFE-CGC et CFDT ne baisse pas les bras et se prépare à la lutte.
L’annonce a a fait l’effet d’une douche froide sur les salariés de Ge Hydro (ex-Alstom Hydro), le 4 juillet dernier. Leur direction a en effet bien l’intention de supprimer 345 postes sur les 800 que compte la filiale iséroise de General Electric spécialisée dans la production de turbines hydrauliques.
Depuis, l’intersyndicale CFE-CGC, CGT et CFDT ainsi que les salariés, ont pu prendre connaissance après un comité central d’entreprise (CCE) puis d’un comité d’établissement (CE) des documents (livres I et II) préalables au lancement d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
S’assurer du soutien des politiques
« C’est acté, nous avons les documents ! L’objectif c’est de maintenir une structure de 468 salariés sur Grenoble », explique Claude Villani, délégué syndical CGT de GE Hydro. La prochaine réunion du CCE prévue pour le 19 juillet donnera le signal de départ de la procédure du PSE. Dans l’intervalle, les syndicats estimant que leur direction veut « la jouer un peu rapide » pour boucler le PSE d’ici la fin de l’année, mobilisent leur troupes. Les consignes ? Ne pas se laisser déborder, respecter les règles du PSE et faire front pour la sauvegarde de leurs emplois et la pérennité du site en matière de recherche et développement.
Notamment en s’assurant du soutien des politiques. C’était là tout l’objet de l’intervention d’une délégation des salariés qui a pu expliquer son point de vue, ce samedi 8 juillet, devant les élus du Conseil métropolitain qui s’apprêtaient à voter une motion en leur faveur.
Reportage Joël Kermabon
L’État a son mot à dire en sa qualité d’actionnaire d’Alstom
Parmi les politiques, dès que l’annonce concernant la menace qui pèse sur les salariés de General Electric a fuité, Christophe Ferrari a été l’un des premiers à monter au créneau. Après une toute première réaction à chaud, le président de la Métropole s’est en effet fendu, ce 6 juillet, d’un courrier adressé à Emmanuel Macron, le président de la République. Ce n’est pas un hasard. N’est-ce pas le chef de l’État alors ministre de l’Économie qui avait encouragé et suivi l’acquisition de Alstom Energy par le géant américain General Electric en 2015 ?
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