EN BREF – Du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet, se déroule la 18e édition de la Mountain of hell aux Deux Alpes, une des courses de VTT de descente référence en France. Après la reconnaissance du parcours vendredi et les qualifications samedi, 700 vététistes, amateurs et professionnels, s’élanceront dimanche à 9 heures de 3 400 m d’altitude, les roues dans la neige. Objectif : arriver le premier 2 600 m plus bas.
Ne pas avoir froid aux yeux. Participer à la Mountain of hell (littéralement la montagne de l’enfer) demande une bonne dose de courage. Et quelque part un brin de folie. Mais aussi un bon niveau de pratique. « Les pistes empruntées sont très techniques. Ce n’est pas ouvert à tout le monde », confirme Cédric Chalvin, un des organisateurs de cette course de VTT de descente.
« J’ai des personnes qui me disent que leur objectif est d’être capable de faire un jour la Mountain of hell. » Elle réunit chaque année 700 vététistes aux Deux Alpes. Quinze nationalités sont représentées lors de cette édition 2017. « Des gens du monde entier viennent spécialement pour la Mountain of hell », indique Cédric Chalvin.
120 km/h sur la neige pour les meilleurs vététistes
Le principe de cette course ? Les concurrents partent tous ensemble de 3 400 m d’altitude sur le glacier. Les meilleurs temps des qualifications du samedi sont en première ligne. L’arrivée est jugée à 800 m après une descente d’environ 25 km. Le parcours compte tout de même quelques rares montées.
« Au départ, c’est très fort. Il y a une espèce de tension, d’atmosphère qui est incroyable. 700 personnes vont se lancer. Certaines années, selon les conditions [météo et de piste, ndlr], les meilleurs peuvent atteindre 120 km/h sur la neige et les derniers vont être à 40 km/h. Quasiment tout le monde arrive à rouler sur le glacier », précise Cédric Chalvin.
Cette année, les vététistes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, devraient trouver de la neige jusqu’à environ 3 000 m. Ensuite ? Tous types de terrain se présentent à eux : de la terre, des rochers… À chaque édition, le tracé change. « Nous avons fait un parcours technique. Nous avons choisi des portions qui n’avaient pas été empruntées depuis trois ou quatre ans. Les conditions météo, incertaines pour dimanche, vont avoir une incidence sur le parcours. Avec la pluie, ça va moins vite, mais il y a beaucoup plus de gamelles », souligne Cédric Chalvin.
Ambiance musclée pour la Mountain of hell cette année
Quatre fois lauréat de la Mountain of hell, Jérôme Clémentz, le vainqueur sortant, champion du monde d’enduro VTT en 2013, ne défendra pas son titre. Le plateau reste malgré tout de qualité avec la présence notamment de Rémy Absalon.
Le frère de Julien, double champion olympique en VTT cross-country, a remporté à cinq reprises la Mégavalanche de l’Alpe‑d’Huez, épreuve référence de VTT de descente. Comme à chaque édition, un thème marque l’ambiance et l’esprit “Mountain of hell”. Cette année, c’est Rocky. « Nous avons amené un ring avec des gros gants marrants pour ceux qui veulent faire des petits combats », explique Cédric Chalvin.
« Nous allons faire aussi un défilé vendredi dans la station avec tous les “bikers” [vététistes, ndlr] qui le souhaitent derrière une voiture avec un boxeur dessus. » Pas de doute : cette 18e édition s’annonce musclée !
Laurent Genin