DÉCRYPTAGE - Que ce soit à l’échelle nationale ou à l'échelle locale, personne ne peut nier que l'émergence du mouvement En Marche ! porté par Emmanuel Macron bouleverse le paysage politique établi depuis des années. Particulièrement dans la quatrième circonscription de l'Isère où l'avènement de cette nouvelle donne politique engendre un combat politique cocasse et inattendu entre la candidate socialiste et le candidat marcheur.
Qui aurait pu imaginer il y a cinq ans que l'actuelle députée socialiste sortante Marie-Noëlle Battistel affronterait Fabrice Hugelé, celui-là même qui a été son suppléant durant sa mandature, et qui se présente aujourd'hui sous la bannière de la majorité présidentielle ?
Voilà une situation tout à fait particulière pour une circonscription qui l'est tout autant.
Très montagnarde, c'est aussi la circonscription la plus étendue du département. Sa particularité vient du fait qu'elle recouvre des territoires ruraux allant du Vercors à l'Oisans, en passant par la Matheysine et le Trièves. Mais la ville est aussi présente avec notamment les communes de Seyssinet, Vif et le Pont-de-Claix par exemple.
Le candidat macroniste favori joue la prudence
Au premier tour de l'élection présidentielle, c'est Emmanuel Macron qui est arrivé en tête avec 22,2 % des voix. La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon est, elle, arrivée en deuxième position avec 21,2 % des suffrages exprimés, alors que le Front national de Marine Le Pen s'est hissé à la troisième place du podium avec 20,3 % des voix. C'est ensuite François Fillon qui a obtenu 17,5 % des voix. Benoît Hamon n'a pu avoir que 6,88 % des votes.
Faut-il alors en conclure que Fabrice Hugelé, le candidat macroniste part dans une position de favori ? Lui préfère jouer la carte de la prudence et ne veut pas brûler les étapes. Et à ceux qui reprocheraient au maire de Seyssins d'avoir tardé à rejoindre le mouvement En Marche, celui-ci répond que ce n’est pas le cas. "En réalité, j’étais l’un des rares maires de la circonscription à avoir donné un soutien clair à Emmanuel Macron », affirme-t-il, tout en justifiant sa décision de scission.
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