Le projet de végétalisation du cours Jean-Jaurès de Grenoble est dans sa dernière phase de concertation, avant des travaux prévus pour septembre 2017.

La végé­ta­li­sa­tion du cours Jean-Jaurès dans sa phase finale de concertation

La végé­ta­li­sa­tion du cours Jean-Jaurès dans sa phase finale de concertation

FOCUS – Le pro­jet issu du Budget par­ti­ci­pa­tif 2016 visant à végé­ta­li­ser le cours Jean-Jaurès entre dans sa der­nière phase de concer­ta­tion. Le recueil d’opinions se pro­longe ainsi jusqu’au ven­dredi 19 mai, avant le début des tra­vaux en sep­tembre. Si le but est tou­jours d’of­frir au cours une den­si­fi­ca­tion végé­tale, les contraintes tech­niques ont conduit à revoir les ambi­tions du pro­jet à la baisse. Notamment le nombre d’arbres plantés. 

C’était le « gros pro­jet » de l’é­di­tion 2016 du Budget par­ti­ci­pa­tif de la Ville de Grenoble. La végé­ta­li­sa­tion du cours Jean-Jaurès avait recueilli 2 636 voix, sur un nombre total de 6 046 votants. Le pro­jet final est désor­mais sou­mis aux avis jus­qu’au 19 mai, avant le com­men­ce­ment des tra­vaux, pré­vus en sep­tembre 2017.

Final, car les études de ter­rain ont fait évo­luer le pro­jet. La pré­sence de câbles et cana­li­sa­tions a ainsi eu rai­son des « 40 arbres frui­tiers » et du « ver­ger urbain » évo­qués dans la pre­mière mouture.

Le cours Jean Jaurès, moins “végétalisable” qu'il n'y paraît. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Le cours Jean-Jaurès, moins “végé­ta­li­sable” qu’il n’y paraît. © Florent Mathieu – Place Gre’net

« On a pris les plans de réseaux, et il y a un monde sou­ter­rain que l’on ne soup­çon­nait pas. Nous avons dû chan­ger notre fusil d’é­paule sur cer­tains aspects », explique Florian Artus, le por­teur de pro­jet, sou­tenu par le Conseil citoyen indé­pen­dant (CCI) dont il est membre.

Une dizaine d’arbres en plus

Quentin de Neeff, du service Espaces verts de Grenoble © Florent Mathieu - Place Gre'net

Quentin de Neeff, du ser­vice Espaces verts de Grenoble. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Une dizaine d’arbres pour­ront tou­te­fois être plan­tés le long du cours. Quentin de Neeff, ins­pec­teur au ser­vice Espaces verts de Grenoble, en détaille les varié­tés : des pla­tanes sur « l’a­li­gne­ment his­to­rique », mais aussi des lilas des Indes, des savon­niers, des ceri­siers à fleurs ou encore des albi­zias (ou arbres à soie).

Moins d’arbres que pré­vus donc, mais le temps fera son œuvre, rap­pelle Quentin de Neeff. « Il faut avoir à l’es­prit que, sur le cours Jean-Jaurès, les arbres sont encore petits. On a un aperçu très miné­ral. Dans une dizaine d’an­nées, on aura des arbres qui auront sans doute recou­vert une grande par­tie du cours, et on aura un effet de cano­pée beau­coup plus impor­tant. »

Arbustes, arbris­seaux… et pergolas

Pour assu­rer une « den­si­fi­ca­tion végé­tale » là où les arbres seront absents, le pro­jet pré­voit la plan­ta­tion d’ar­bustes et d’ar­bris­seaux. Mais aussi l’ins­tal­la­tion de per­go­las. Leur objec­tif ? « Apporter de l’ombre là où on ne pourra pas plan­ter des arbres, avec des plantes grim­pantes qui mon­te­ront sur des struc­tures suf­fi­sam­ment larges au-des­sus des bancs », explique encore Quentin de Neeff.

L'une des esquisses du projet de végétalisation du cours Jean Jaurès, plantes grimpantes pour l'ombre et arbrisseaux pour densifier le végétal . DR

L’une des esquisses du pro­jet de végé­ta­li­sa­tion du cours Jean-Jaurès, avec des plantes grim­pantes pour l’ombre et des arbris­seaux pour den­si­fier le végé­tal. DR

Car le prin­cipe de la végé­ta­li­sa­tion du cours n’est pas qu’or­ne­men­tal, rap­pelle Florian Artus. « L’intérêt pour moi était cli­ma­tique, ou micro­cli­ma­tique, par rap­port aux effets d’î­lot de cha­leur urbain très fort à Grenoble. On habite une ville extrê­me­ment miné­rale : dès que la tem­pé­ra­ture monte il n’y a pas d’en­droits confor­tables ou se tenir. C’est vrai­ment une ques­tion de confort phy­sio­lo­gique. »

Autre inté­rêt de ces per­go­las, ajoute Florian Artus : don­ner une har­mo­nie géné­rale au pro­jet. Divisé en sec­tions (Grands bou­le­vards, Estacade, Berriat, place Dubebout), celui-ci ris­quait en effet de perdre son iden­tité. D’autant que, selon les sec­teurs, la végé­ta­li­sa­tion sera plus ou moins mar­quée, dif­fuse par endroits, concen­trée sur d’autres.

Des por­teurs de pro­jets impli­qués dans sa réalisation

Florian Artus n’est-il pas un peu déçu des limi­ta­tions impo­sées par les contraintes tech­niques ? « Je suis archi­tecte et tra­vaille dans l’a­mé­na­ge­ment du ter­ri­toire. Je sais qu’un pro­jet a une vie entre son départ et sa réa­li­sa­tion », répond le por­teur de pro­jet, phi­lo­sophe. « Ce qui m’in­té­resse, ajoute-t-il, c’est d’a­voir ouvert une oppor­tu­nité pour une ville que j’ha­bite et que j’aime bien. J’espère que le pro­jet vivra ! »

Florian Artus défend une nouvelle fois son projet sous le pont de l'Estacade au cours d'une réunion publique © Florent Mathieu - Place Gre'net

Florian Artus défend une nou­velle fois son pro­jet sous le pont de l’Estacade au cours d’une réunion publique, le 10 mai 2107. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Le por­teur de pro­jet salue éga­le­ment l’im­pli­ca­tion que lui a offert le ser­vice Démocratie locale de la Ville, même après vali­da­tion des urnes. « Au sein du CCI, on nous a laissé une place. Les tech­ni­ciens venaient nous voir pour arbi­trer des points tech­niques. On repré­sente le pro­jet et c’est très mobi­li­sant. Je n’i­ma­gi­nais pas que ça pren­drait tant de temps et d’éner­gie, mais je ne le regrette pas du tout. »

Exemple de cette impli­ca­tion : Florian Artus était encore pré­sent mer­credi 10 mai sous le pont de l’Estacade pour pré­sen­ter le pro­jet au cours d’une réunion publique. Un moment de recueil d’o­pi­nions qui se pro­longe jus­qu’au 19 mai. Les esquisses du pro­jet sont en effet pré­sen­tées dans les Maisons des habi­tants du Bois d’Artas et de Chorier Berriat, de même qu’à l’Antenne mai­rie du centre-ville. La res­ti­tu­tion publique des avis aura lieu à la fin du mois de juin.

Florent Mathieu

Florent Mathieu

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