La liquidation de l’entreprise de papeterie Ecocis a été prononcée le 21 février dernier. Des Norvégiens soutenus par les syndicats de l’entreprise restent intéressés par le rachat mais leur première offre n’a pas convaincu. Et ils ne semblent manifestement pas être en mesure de réunir des fonds suffisants… De son côté, le Pays voironnais ambitionne déjà de nouveaux projets pour le site. S’agissant de l’ex-dirigeant Martin Gruschka qui a mis Ecocis sur la paille, BPIFrance a confirmé ce jeudi 9 mars, auprès de l’AFP, avoir déposé une plainte au pénal contre lui…
Les 51 salariés de l’entreprise Ecocis ont tous déjà reçu leur lettre de licenciement, rencontré le liquidateur et Pôle emploi. Ils doivent à présent tourner la page Ecocis. A défaut de percevoir des indemnités de licenciement substantielles (hormis la prime légale), savoir leur ancien dirigeant Martin Gruschka poursuivi en pénal leur apportera peut-être un certain soulagement. Contre toute attente, de l’avis de certains salariés syndiqués, une petite lueur d’espoir brille encore. Des repreneurs norvégiens n’entendent pas “lâcher l’affaire”. Sont-ils fiables ? Ils n’ont pas encore totalement montré patte blanche… Et ont même annoncé qu’ils ne pourraient pas reprendre l’ensemble des salariés.
Le Pays voironnais se montre pour sa part plus que sceptique, après avoir porté à bout de bras le site lors de sa précédente reprise. « Ecocis doit encore 2,5 millions d’euros au Pays voironnais ! La Collectivité a beaucoup donné depuis 2008… On peut comprendre qu’elle ait envie de récupérer son tènement », commente un ancien salarié. C’est en effet bien le projet du Pays voironnais qui prépare, lui aussi, une offre de rachat du site. Le terrain d’Ecocis est convoité par deux grandes entreprises installées localement, qui souhaiteraient étendre leur périmètre.
Gâchis industriel
Les chances de réouverture du site d’Ecocis sont ainsi devenues plus que ténues… « Nous étions l’une des rares entreprises à faire ce type de recyclage dans le monde : c’est un gâchis industriel… », ne peut que déplorer un ancien salarié. Les mastodontes tels que Veolia, d’abord intéressés, ont rapidement tourné le dos. L’économie circulaire de la pâte à papier n’est pas assez rentable, à leurs yeux.
SC