Après le coup de pouce accordé à la voiture et aux deux-roues motorisés, place aux vélos électriques. Jusqu’au 31 janvier 2018, l’État accorde ainsi une aide de 200 euros à tout achat d’un vélo à assistance électrique (VAE). Le décret est paru samedi 18 février au journal officiel.
Si les promoteurs du vélo affichent une satisfaction de circonstance – ils réclament cette aide depuis des années –, le dispositif a ses limites. Pour un vélo électrique à peu près convenable, compter entre 1 000 et 3 000 euros. Au mieux donc, une réduction de 20 %. Ensuite, la “prime Royal”, limitée à un vélo par acheteur, ne peut pas être cumulée avec d’autres incitations financières déjà mises en place par nombre de villes en France, comme Lyon ou Paris. Bref, c’est l’un ou l’autre.
A Grenoble, la question ne se pose pas : la Métropole n’a jamais proposé d’aide de la sorte. Elle a ses raisons et s’en était expliquée à Place Gre’net alors que le décret n’était encore qu’en préparation.
« Ces aides au vélo à assistance électrique sont souvent mises en place sous la forme d’une enveloppe dédiée, où les premiers qui déposent un dossier sont les premiers servis », nous avait répondu Patricia Vernaison-Revolle, directrice du département mobilités à la Métropole de Grenoble. « Ce n’est pas un système très vertueux ».
La Métro veut « avancer par étape »
Et puis, pas question pour la Métro de mettre en place un dispositif qui aurait risqué d’entrer en concurrence avec l’aide gouvernementale. « On attend le décret. L’idée est d’être complémentaire, et non concurrent », nous avait-on précisé.
On y est donc. Contactée suite à la parution du décret, la Métro nous a répondu ne pas encore avoir pris de décision. Reste que, en attendant qu’une éventuelle aide dédiée aux vélos électriques soit mise en place dans la capitale du Dauphiné, il y a fort à faire. « On a besoin de travailler sur les axes structurants vélo pour des conditions plus sécuritaires, nous a expliqué Patricia Vernaison Revolle. Il faut avancer par étape. Il n’est pas question de balancer le vélo électrique sans qu’il y ait d’infrastructures autour ».
Les vélos électriques ne sont pas les seuls listés dans le décret. L’achat et la location de trottinettes électriques, hoverboards (skateboard dépourvu de roues) et autres gyropodes peuvent aussi avoir droit à la ristourne, à la condition qu’ils ne fonctionnent pas avec une batterie au plomb. Ce sont peut-être bien les constructeurs qui se frottent le plus les mains.…
PC