Le parquet de Grenoble a classé sans suite l’enquête sur la mort de Jean-Pierre Ferrara, abattu à Échirolles par quatre policiers le 28 octobre 2016. Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, a en effet retenu la thèse de la légitime défense.
« Les déclarations multiples, les constatations et les expertises effectuées, notamment sur le défunt qui présentait un taux de 2,46 grammes d’alcool par litre de sang, ont confirmé qu’il avait braqué une arme de poing sur les policiers », note le magistrat.
Jean-Yves Coquillat ajoute que les policiers ne pouvaient pas savoir que l’arme, un pistolet d’alarme, n’était pas létale. « Ces policiers se sont sentis menacés de mort et ont tiré avec un fusil d’assaut, trois pistolets automatiques et un taser. »
Des cartouches percutées
Le procureur indique même que Jean-Pierre Ferrara aurait « peut-être » tiré avec l’arme en question. « C’est ce que déclare un témoin. Les cartouches étaient effectivement percutées. » Pour autant, l’enquête « extrêmement minutieuse » menée par les services de l’IGPN ne semble pas permettre de l’affirmer avec certitude.
Le 26 novembre 2016, la famille et les proches de Jean-Pierre Ferrara avaient organisé une marche blanche dans les rues de Grenoble pour réclamer la « vraie justice », contestant la thèse de la légitime défense. La décision du parquet de Grenoble met évidemment à mal la plainte déposée pour « homicide » contre les policiers. Mais la famille du défunt ne veut pas en rester là et réclame l’ouverture d’une information judiciaire et la nomination d’un juge d’instruction.
FM