TROIS QUESTIONS À – Au tiers de la saison régulière, les Brûleurs de Loups occupent la 9e place de la Ligue Magnus, où ils montent en puissance. Mardi (20 h 15), les hockeyeurs grenoblois effectuent leur entrée en lice lors des 1/16es de finale de la Coupe de France à domicile face à Dijon. Une compétition qui tient à cœur aux Grenoblois, particulièrement à Christophe Tartari, double lauréat de l’épreuve en 2008 et 2009 et finaliste en 2016. L’attaquant, qui a débuté sa 15e saison aux Brûleurs de Loups, se verrait bien retourner à Paris-Bercy, théâtre de la finale, cette saison pour tenter de soulever, une troisième fois, ce trophée.
Que représente la Coupe de France pour Grenoble et quels sont vos objectifs dans cette compétition, cette saison ?
La Coupe de France c’est Bercy, un moment unique dans une carrière qui reste gravé. C’est une superbe enceinte. La Coupe de France est une épreuve que tout le monde veut gagner. Ça passe par tous ces matches couperets. Il faut bien être conscients qu’il n’y a pas de seconde chance. Mardi, dès que le palet sera posé sur la glace, il faudra être prêts pendant soixante minutes et rester solides dans notre schéma de jeu si on veut aller le plus loin possible.
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. On va prendre match après match, mais bien sûr que l’on veut aller à Bercy ! […] On dit que le plus dur à gagner, et le plus important, c’est le championnat mais la Coupe de France reste un grand moment. Ça permet d’avoir deux trophées mis en jeu dans la saison. C’est vrai qu’en quatre victoires, on se retrouve en finale à Bercy devant 14 000 personnes pour gagner un titre. C’est une bonne formule. Moi, je l’ai toujours connue. Je suis le premier à l’aimer et je vais la défendre.
Avez-vous craint de ne pas pouvoir disputer cette épreuve à l’intersaison à cause des sanctions qui menaçaient le club (finalement, Grenoble a reçu six points de pénalité en championnat et une interdiction avec sursis de participer à la Coupe de France pendant deux saisons) ?
Moi, j’étais déjà à Grenoble quand on a été privés de Coupe de France pendant deux ans (en 2010 et 2011, ndlr). C’est embêtant… C’était un peu stressant cet été, mais après je contrôle ce que je peux contrôler. La sanction est tombée : on a les six points en championnat qu’on va rattraper, c’est comme ça. On peut participer à la Coupe de France, c’est une très bonne chose. On était soulagés.
À titre personnel, quels sont vos meilleurs souvenirs en Coupe de France ?
Les deux victoires à Bercy, en 2008 et en 2009. Il y a eu la Coupe de la Ligue avant, en 2007. Le premier titre que j’ai remporté avec Grenoble.
C’était unique déjà, mais Bercy c’était quelque chose. Surtout que la première fois (face à Rouen), c’était aux penalties. C’est allé au septième penalty (victoire des BDL 3 – 2). À chaque fois, c’était décisif. C’était assez prenant et magique.
La deuxième fois, sans rien enlever à Dijon qui avait fait un parcours incroyable, on a gagné 6 – 1. À partir de 4 – 1, on sentait que le match ne pouvait pas nous échapper. Ce n’était pas la même émotion en fin de match, mais cela reste des moments uniques qu’on garde. On joue au hockey pour des moments comme ça, des titres, des victoires d’équipe, de travail accompli tous ensemble. On travaille fort pour en arriver là. Ce sont des très bons souvenirs.
Propos recueillis par Laurent Genin