Après moult reports, la vignette automobile anti-pollution arrive à Grenoble. Annoncés depuis plus d’un an, les certificats qualité de l’air apposés sur le pare-brise des voitures doivent permettre de mieux juguler la pollution de l’air en restreignant la circulation des véhicules les plus polluants lors des pics de pollution.
Le dispositif entrera en vigueur dès ce 1er novembre sur les 49 communes de la métropole grenobloise. Mais ne sera déclenché que dès le… cinquième jour de pollution. A ce stade, seuls les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 1997 (sans vignette) seront interdits dans l’agglomération ainsi que sur les accès autoroutiers. Soit 8 % des véhicules et 3 à 4 jours par an en moyenne…
Au septième jour, l’interdiction sera élargie aux voitures munies des certificats 4 et 5 (26 % du parc), soit les véhicules diesel immatriculés avant le 1er janvier 2006. Les contrevenants s’exposent à des sanctions, entre 22 et 35 euros, dès le 1er janvier 2017.
Quinze jours pour récupérer sa vignette automobile
Le dispositif devrait permettre de faire baisser la quantité de particules fines dans l’air de 8 % les cinquième et sixième jour et 37 % les jours suivants. En plus des restrictions de circulation, la vitesse maximale sera réduite sur certains axes et les transports en commun encouragés grâce à des tarifs réduits ou la gratuité.
L’automobiliste a donc quinze jours pour récupérer sa vignette, moyennant 4,18 euros. Grenoble, qui avait posé la gratuité comme préalable, n’a pas obtenu gain de cause.
Le premier pas est fait. Mais si la gestion de la circulation lors des pics de pollution est intéressante en matière de sensibilisation et pour tester les mesures adoptées, elle reste insuffisante pour lutter contre la pollution de fond…