EN BREF – L’encyclo-spectacle de Max Bird est programmé à la Basse Cour jusqu’au 8 octobre. Un one man show drôle, qualité attendue bien sûr, mais aussi instructif, d’où il ressort que les dauphins sont des psychopathes et les chiens pourvus d’un appareil reproducteur parapluie harpon, entre autres !
En fait de sketchs, le jeune Max Bird – 24 ans – enchaîne les pastilles encyclopédiques et drolatiques. Légende égyptienne, biologie moléculaire, mythologie grecque – Œdipe revisité – et, surtout, dinosaures passent entre les mains – et les neurones joueurs – de l’humoriste. Lequel fait merveille dans le rôle du velociraptor – dans Jurassik park, c’est le petit –, et imite parfaitement le cri du tyrannosaure – celui-là, c’est le grand très méchant.
L’enseignement dispensé par le cours Florent – par lequel l’humoriste est passé – est décidément très complet ! Blague à part, lors de la première à la Basse Cour le jeudi 29 septembre, l’interprétation, impeccable, ajoutait un supplément d’âme à cette revue scientifique déjantée. « C’est pas sorcier revisité par Jim Carrey », vend le dossier de presse. C’est un peu l’idée, c’est vrai.
Une note d’émotion pour couronner le tout
Mais ce zapping d’une astuce à une énième anecdote peut sembler un tantinet sec à la longue, comme manquant d’un soupçon de sincérité peut-être… Jusqu’au récit d’initiation, autobiographique, relaté avec une émotion palpable par Maxime Dechelle, alias Max Bird.
Sa passion pour les sciences et son pseudo, aux accents ornithologiques, prennent alors tout leur sens. Et, sans déflorer la chute, je peux vous garantir, après une investigation poussée sur Internet, que la quête amazonienne relatée est authentique.
C’est aussi la force du spectacle que de semer quelques petites graines qui continuent de germer ensuite.
Le pouvoir des sciences mêlé à celui de l’humour, sans doute. Je vous mets au défi de ne pas chercher à vous lécher le coude au retour de la Basse Cour, une fois à l’abri des regards.
Adèle Duminy
Tout roule – ou presque – pour la Basse Cour
L’unique café-théâtre de Grenoble a quatre ans et se porte bien. La formule ? Le lieu est géré par une association à laquelle il est nécessaire d’adhérer pour profiter des spectacles programmés. À ce jour, la Basse Cour a dépassé le seuil des 13 000 adhérents et s’enorgueillit de ce succès alors même qu’elle ne peut compter sur aucune subvention.
Malgré tout, l’économie de ce jeune lieu demeure fragile. Ravalement de façade oblige, le café-théâtre dédié à l’humour appelle aux dons sur son site internet. La dépense s’élève à 16 000 euros.
Infos pratiques
Max Bird, l’encyclo-spectacle
Du 29 septembre au 8 octobre, à 21 h
De 12 à 30 euros