TROIS QUESTIONS À – Hakim Sabri, adjoint aux finances de Grenoble, revient sur le plan d’austérité initié par la Ville avec des conséquences directes sur le service aux usagers à court et moyen termes. Démentant la rumeur au sujet d’une dérive des dépenses que l’opposition impute à l’exécutif en place, l’adjoint annonce, par ailleurs, – à défaut d’une concertation en amont – des temps de dialogue… d’ici novembre.
Place Gre’net : Votre plan de « sauvegarde des services publics locaux » a déclenché bon nombre de réactions négatives de la part d’agents et d’habitants. Outre son contenu, c’est surtout le manque de concertation qui semble choquer. Pourquoi, alors que votre équipe vante les mérites de la co-construction, ne l’avez-vous pas mise en pratique ?
Hakim Sabri : Sur notre plan qui n’est pas beaucoup apprécié, je serais un peu plus nuancé. Je dirais qu’il n’est pas apprécié par certains. Pour avoir eu des assemblées générales avec des agents de la Ville, les avis des uns et des autres sont contrastés. Il y a en a qui nous disent que cela va nous coûter notre élection. D’autres, qu’il fallait faire ce travail et qu’on a bien du courage de nous être lancés là-dedans. D’autres encore trouvent qu’on accompagne un peu trop facilement le mouvement de l’austérité imposée par le gouvernement actuel…
Pour répondre à la question : « pourquoi ne pas avoir mis en place de concertation ? » Première chose : c’est qu’il y a urgence. D’ailleurs, le plan de sauvegarde des services publics locaux sur 2017 – 2018 a déjà démarré. Quand on met en place, à partir du 1er juillet, les nouveaux tarifs concernant le stationnement, ça veut dire que c’est une mesure qui a déjà été prise. A notre arrivée, nous avions même déjà commencé ce travail d’économies. On n’a pas renouvelé, par exemple, un certain nombre de postes sur des emplois permanents.
La concertation, c’est sûr, c’est bien quand on a une marge de manœuvre. Or là, en l’occurrence, on avait décidé de faire au moins 14 millions d’économies mais on n’y arrive pas tout à fait. On en est à 12,7 millions. D’accord pour co-construire avec les citoyens mais leur demander de faire quels choix ? On n’a pas plusieurs solutions, celle-ci ou celle là…
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