EN BREF – Et si on relançait le café philo de la Villeneuve ? À l’initiative du café Le Barathym, une première discussion philosophique aura lieu ce samedi 21 mai, de 10 heures à midi à la galerie de l’Arlequin. Plus qu’un lieu d’échange, ces séances seront l’occasion de débattre collectivement sur les sujets qui posent question.
« C’est important de renouer avec les traditions. Le café philosophique a existé pendant trois ans. Et le fait qu’il se trouve dans un quartier populaire, pas dans le centre-ville, comme on peut les trouver généralement, est encore plus fort pour le projet », explique Jo Briant, président du Centre d’information inter-peuples et animateur principal de l’ancien café philosophique de la Villeneuve.
C’est lui, le professeur de philosophie à la retraite et écrivain militant qui animera ces réunions publiques, relancées dès ce samedi 21 mai dans le quartier de l’Arlequin.
« Avoir un lieu d’échange, ça manquait un peu »
L’idée n’est pas sortie de nulle part : elle est venue des locaux. « Les habitants de la Villeneuve gardent un souvenir positif du café philo qui existait dans le passé, de 1996 à 1999. Souvent, ils ont exprimé regretter la fin de ces discussions ouvertes. Avoir un lieu d’échange, ça manquait un peu », relate l’écrivain.
Une demande de la population qui a été entendue par le café associatif Le Barathym qui a décidé de prendre le problème à bras le corps, il y a quelques mois. « Une première rencontre a eu lieu, sous forme de réunion, pour sonder la population, précise Jo Briant. Sa réponse a été unanime sur la volonté de relancer les cafés philosophie. » Un lieu approprié pour les échanges, un engouement très fort de la part de la population… et le tour est joué !
« Ce débat, c’est un outil démocratique »
Avec pour thème « C’est quoi la philo ? », cette première discussion publique marquera le début d’une longue série, avec une réunion prévue chaque mois. Et pas question pour les organisateurs d’imposer le sujet de ces débats. « À la fin de chaque séance, il y aura un vote pour connaître les attentes des habitants, savoir les thèmes qu’ils veulent aborder. Ce débat, c’est un outil démocratique. »
Loin des cours magistraux et des conférences, ces rendez-vous seront l’occasion d’échanger sur les questions de religion, de violence et de relations hommes-femmes, sujets déjà mis en avant par la population. Rendez-vous donc un samedi par mois, de 10 heures à midi, pour participer au dialogue.
Cassandre Jalliffier
Prochaines dates :
Samedi 11 juin, avec pour thème « L’islam et ses malentendus : réelle menace pour la laïcité ou bouc-émissaire de dérives xénophobes ? » et le samedi 2 juillet : « Une société sans argent est-elle concevable ? »
Plus d’infos sur le site du Centre d’information Inter-Peuples ou au 04 76 87 59 79