ENTRETIEN – Le Pôle musical d’innovation (PMI), qui porte le festival Rocktambule, est à deux doigts du dépôt de bilan suite à une fréquentation 2015 en forte baisse. D’où la pétition de soutien qu’il vient de lancer pour demander une subvention exceptionnelle. Grégory Signoret, directeur et coordinateur du PMI, revient sur les causes de ces difficultés. Et avance des solutions.
En octobre 2015, le festival Rocktambule a essuyé un revers de fortune plutôt rude. La fréquentation de sa 21e édition n’était pas suffisante pour maintenir l’équilibre financier de l’association porteuse, déjà fragilisée par une édition 2009 elle aussi décevante.
Grégory Signoret et le panda, fameuse mascotte du festival Rocktambule, devant les locaux du PMI. © Adèle Duminy
Résultat : le Pôle musical d’innovation (PMI), association organisatrice du festival, risque le dépôt de bilan. Elle réclame donc l’aide de ses tutelles (dont la Ville, la Métropole, le Département et la Région). Et fait circuler actuellement une pétition de soutien, qui a récolté 900 signatures à ce jour.
Le festival Rocktambule est bien connu des Grenoblois. Les organisateurs du PMI, beaucoup moins. Il s’agit d’un collectif de 17 structures, associations et sociétés, travaillant toutes dans le champ des musiques actuelles et amplifiées. Labels discographiques, organisateurs de spectacles, de soirées ou de festivals, tourneurs, etc. Au-delà du volet évènementiel, dont le festival Rocktambule fait partie, l’association pratique la médiation culturelle en officiant, entre autres, auprès des écoles, hôpitaux et centres pénitentiaires.
Nous sommes allés à la rencontre de Grégory Signoret, coordinateur et directeur du PMI, pour évoquer avec lui la situation critique de sa structure. L’édition 2015 lui a‑t-elle asséné le coup de grâce ? Qu’attend-il de la pétition de soutien qui circule actuellement ? Entretien.
Si le Pôle musical d’innovation (PMI) déposait le bilan, quelles seraient les répercussions sur les différents acteurs du collectif ?
Affiche de l’édition 2015 du festival Rocktambule.
La disparition du PMI n’engendrerait pas celle des structures adhérentes [notamment La Bobine, Mix’Arts, Retour de Scène-Dynamusic, Le Stud-Ampérage, ndlr] puisqu’elles ont toutes des identités propres, bien identifiées. Elles ont toutes leur raison sociale, leur activité.
Mais par contre, cette disparition provoquerait la fin de la fédération de ces différents acteurs œuvrant dans le champ des musiques actuelles. Ce qui signifie la fin d’un lieu d’échange, de mutualisation de compétences, d’idées, de personnels, de moyens…
Et puis, bien sûr, cela entraînerait la disparition de tous les projets menés par le PMI, dont ses actions de médiation auprès de différents publics et le festival Rocktambule.
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