FOCUS – La Régie du téléphérique de Grenoble Bastille vient de présenter son programme d’animation pour l’année 2016. Une année qui s’annonce riche en célébrations et événements festifs, notamment avec l’anniversaire des 40 ans de fonctionnement des fameuses “bulles”. Sans compter la réhabilitation et la valorisation de la forteresse qui se poursuivent afin de mieux accueillir les visiteurs du site. Tour d’horizon.
Quatre : c’est le nombre d’anniversaires qui seront célébrés sur le site de la Bastille durant cette année 2016.
En l’occurrence : les 40 ans des célèbres “bulles”, les 10 ans du Centre d’art Bastille (Cab), les 120 ans du vénérable restaurant du Pèr” Gras et enfin les 10 ans du projet de réhabilitation et de valorisation du site. Les occasions de faire la fête ne manqueront donc pas !
Et justement, c’est bien l’intention de la Régie du téléphérique et de ses partenaires qui, outre les animations habituelles, ont concocté une programmation de circonstance.
« On a vraiment voulu marquer le coup ! »
Si les 80 ans du téléphérique de la Bastille ont bien été célébrés en 2014, les fameuses “bulles” mises en service en 1976 fêteront cette année leurs huit lustres de bons et loyaux services. Imaginez, 154.650 heures de fonctionnement et plus de sept millions de voyageurs transportés au compteur !
Une fiabilité record qui n’a été mise en défaut qu’à deux occasions : le 18 septembre 1976, jour de leur inauguration, et le 29 juin 2014 à cause du déraillement d’un câble tracteur.
Pour fêter ça, la Régie du téléphérique et la ville de Grenoble ont tenu à rendre hommage aux fringantes quadragénaires à travers des opérations de promotion et d’animation tout au long de l’année.
« Les bulles sont l’image du téléphérique. On a voulu vraiment marquer le coup ! », explique Jacques Pila, directeur de la Régie du téléphérique Grenoble-Bastille.
Sophie Castellan, responsable de la gestion et de la commercialisation du site de la Bastille, lève le voile sur quelques pans de ces animations.
Une offre culturelle et sportive
Les animations récurrentes, prisées par le public, ne disparaissent pas pour autant. La dixième édition de la course aux œufs se déroulera le lundi 28 mars en matinée – le lundi de Pâques. Un plateau de musique classique sera aussi offert aux visiteurs pour la Fête de la musique, le 21 juin, suivie le 26 juin par la Fête de la montagne.
Et puis, tous les jeudis et vendredis de juillet et août, ce sera scène ouverte à la Bastille pour les écoles de danse et de musique.
À ces animations s’ajouteront les événements organisés par les autres acteurs : concerts au Centre d’art Bastille, animations d’Acrobastille, course de côte la Prise de la Bastille et expositions temporaires du musée des troupes de montagne.
Une grande journée de nettoyage
Au chapitre des nouveautés – écologie, civisme et pédagogie obligent –, une grande journée de nettoyage des déchets sera organisée sur le site par le service des espaces verts de la Ville, le samedi 30 avril, dans le cadre de la « Journée de la belle saison ».
« Nous voulons, à cette occasion, faire une grande journée pour la sensibilisation de l’ensemble de la population au fonctionnement du service public qui assure tous les jours la propreté dans les rues de Grenoble », explique Pierre Mériaux, conseiller municipal délégué au tourisme et à la montagne et président du conseil d’administration de la Régie du téléphérique Grenoble Bastille. « Le sentiment de propreté d’une ville, qui est déjà subjectif, peut être largement accru si la population respecte les comportements “qui vont bien” ».
Pour compléter le tout, des ateliers de sensibilisation à l’environnement seront organisés en avril, juin, septembre et octobre 2016. Les thèmes ? Le pastoralisme, la vie des ruches et les flore et faune de la marre du fossé du Fort.
« Dix ans d’un nouvel élan pour la Bastille »
Les travaux d’accessibilité du site sommital engagés en 2003 par la Ville et la Régie du téléphérique et achevés en 2006 ont été l’occasion du lancement d’une programmation culturelle. De quoi donner « un nouvel élan à la Bastille, contribuant à en faire un lieu incontournable de la culture à Grenoble », estime la Régie du téléphérique.
Le projet a notamment permis le réaménagement du restaurant du téléphérique, l’implantation de deux ascenseurs et de passerelles adaptées à la sortie de la gare supérieure, l’installation d’une sandwicherie et l’aménagement de toilettes publiques accessibles aux personnes à mobilité réduite.
« Nous allons poursuivre la réhabilitation du site et engager une nouvelle phase, annonce Pierre Mériaux.
La Ville va ainsi engager 400.000 euros de travaux sur la réfection du Belvédère Vauban. » Il s’agira pour l’essentiel de revoir complètement l’étanchéité des salles de réception et de recréer une plateforme modernisée.
Les objectifs ? Améliorer l’existant et mettre aux normes tous les établissements recevant du public. Le tout pour mieux accueillir les quelque 600.000 visiteurs et touristes qui viennent annuellement sur le site. Début des travaux : octobre 2016.
Joël Kermabon
« Il n’y avait plus de pièces de rechange ! »
Près de 300.000 personnes empruntent le téléphérique de la Bastille tous les ans. Depuis 1976, date de mise en service du téléphérique pulsé installé par la société Pomagalski, les automates, le cerveau de l’installation et les armoires électriques n’avaient pas évolué. C’est désormais chose faite.
Premier gros changement, l’armoire de puissance. « Le problème que nous avions avec ce matériel de 1976 c’est que tout a évolué. Il n’y avait plus de pièces de rechanges ! », explique Jacques Pila, directeur de la Régie du téléphérique Grenoble Bastille.
« De plus, conformément à la législation, qui elle aussi évolue, nous avons été contraints de nous adapter », ajoute le directeur.
Le vent, principal ennemi du transport par câble
Le nouvel automate agit comme un superviseur sur l’ensemble des paramètres d’exploitation de l’engin. En terme de sécurité, point crucial du transport par câble, le système a gagné en réactivité. Tout particulièrement pour détecter les éventuels problèmes que pourraient provoquer de fortes bourrasques de vent. « Nous disposons désormais d’une gestion vraiment très moderne du téléphérique », se félicite Jacques Pila.
Ensuite, c’est toute l’ergonomie du poste de conduite situé en gare basse qui a considérablement pu être améliorée. L’ajout d’écrans de monitoring permet de contrôler grâce à des caméras tout ce qui se passe dans les gares et sur la ligne.
À combien de mètres par seconde passe-t-on sous le premier pylône ? À quelle vitesse souffle le vent, principal ennemi du transport par câble ?
Autant d’informations critiques qui s’affichent sous les yeux du pilote et en temps réel. Et ce, qu’elles proviennent de la gare haute ou bien des pylônes intermédiaires.
Bien sûr, tout cela a eu un coût : 300.000 euros… Pierre Mériaux espère cependant pouvoir réaliser des économies à terme.