REPORTAGE VIDÉO – Alpexpo accueille jusqu’au dimanche 29 novembre Artisa et Naturissima, les salons jumeaux auxquels bon nombre de Grenoblois restent attachés. Une entrée commune pour deux événements grand public respectivement dédiés à l’artisanat d’art, à l’environnement, au bio et au bien-être.
Dans la foulée de la foire de Grenoble 2015, la 38e édition du salon Artisa et la 30e de Naturissima ont ouvert leurs portes à Alpexpo, le mercredi 25 novembre.
Signe des temps, l’organisation a mis en œuvre des moyens de sécurité renforcés, suite aux attentats survenus à Paris. Un contrôle visuel des sacs est ainsi systématiquement effectué par des vigiles à l’entrée.
Ces deux salons, devenus au fil des ans des références dans leurs domaines respectifs, réunissent cette année près de 400 exposants dans un hall d’exposition divisé en deux parties. À gauche, en entrant, Naturissima, à droite Artisa.
« J’ai demandé à chaque exposant d’afficher un large sourire »
« Bien sûr qu’après les récents événements, la fréquentation peut s’en ressentir, c’est évident », reconnaît Marie-Christine Bernard-Brunet, responsable du salon Artisa. L’organisatrice se veut toutefois rassurante. « J’ai demandé à chaque exposant d’afficher un large sourire. C’est à eux et plus largement à nous tous de faire rêver les visiteurs qui ont été déchirés par ces attentats, afin qu’ils puissent penser à autre chose et préparer les fêtes de Noël. »
Artisa a pour vocation de faire découvrir à ses visiteurs les œuvres de créateurs talentueux dans des domaines aussi divers que la peinture, la sculpture, le tissage, les bijoux, la poterie, les instruments de musique, les luminaires…
Cependant, il ne suffit pas de s’acquitter du montant de l’emplacement, le choix des artisans s’effectue en respectant des critères de sélection très rigoureux.
« Il faut être reconnu dans le monde des métiers d’art. On ne peut pas prendre n’importe qui ! Un marché de Noël oui, nous non. Ce n’est pas péjoratif quand je dis ça mais nous ne sommes pas là pour ça », argumente l’organisatrice. Et de poursuivre : « Nous sommes là pour apporter une belle gamme de produits à nos visiteurs qui sont très critiques et attendent beaucoup de nous. »
Outre ce côté quasi traditionnel du salon, une nouveauté cette année tout au fond de l’allée centrale : un grand espace dédié au street art, l’espace Space Junk. L’occasion de retrouver notamment des œuvres de Petite Poissone et ses aphorismes décalés ou encore du New-Yorkais Todd Schor, qui mélange surréalisme et icônes de la pop culture dans des illustrations déconcertantes.
« C’est un peu pour “décoiffer le système”, capter un public nouveau plus jeune et aussi pour dire qu’à Artisa, tous les arts ont leur place », explique Marie-Christine Bernard-Brunet. Cette dernière tenait à réconcilier tout le monde, les peintres et les artisans d’art. « Au final, ça fait une très belle synergie. C’est très chouette ! », se félicite-t-elle.
Retour en image sur ces deux salons.
Reportage Joël Kermabon
Le vélo à l’honneur
Cette année, outre l’alimentation, le vélo est à l’honneur sur le salon Naturissima avec un espace dédié. Des associations ayant toutes le vélo pour dénominateur commun présentent leurs différentes activités à des visiteurs visiblement très intéressés. Au nombre d’entre elles, l’association de réinsertion et de solidarité par le recyclage de vélos Repérages. Ou bien encore l’association L’heureux cyclage, le réseau des ateliers participatifs et solidaires qui œuvrent à la promotion active du vélo basée sur le réemploi de vélos inutilisés. Parmi tous ces stands, celui du collectif Boîtes à vélo…
Reportage Joël Kermabon
Un ambitieux programme culturel
Partenaire d’Alpexpo depuis près de vingt ans, la Maison de la nature et de l’environnement de l’Isère (MNEI) propose un programme culturel vaste et ambitieux au sein du salon Naturissima.
Imaginez : vingt-et-une conférences, trente-cinq animations, cinq expositions et une quarantaine d’associations et de partenaires travaillant dans les domaines du développement durable, de l’environnement et de l’économie sociale et solidaire.
« Cette année, c’est particulier, puisque nous sommes à la veille de la Cop21 et, dans ce cadre, la MNEI essaye d’apporter des solutions alternatives aux grands enjeux de société qui se posent », explique Lise Plotto, chargée de communication de l’association, qui détaille le programme.
Joël Kermabon
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