TROIS QUESTIONS À – L’édition 2015 du Festival international du film nature et environnement a lieu du 26 au 28 novembre, à Grenoble. Nouveauté cette année, la Frapna Isère propose un spectacle vivant au cinéma Le Méliès, en partenariat avec Les associations d’habitants grand Grenoble (Lahgglo). L’objectif de cette soirée ? Interpeller le public sur sa perception du changement climatique. Béatrice Janiaud, en charge du projet à Lahgglo, nous en dit plus sur cette initiative.
Quelles sont les conséquences au quotidien du changement climatique ? Après le succès de l’avant-première du film “Demain”, le Festival international du film nature et environnement propose, le samedi 28 novembre, un spectacle vivant intitulé “Climat Clowns & Moi”.
Dans ce projet mêlant théâtre d’improvisation et clowns, la Frapna Isère et Lahgglo proposent une approche plus personnelle de la question, loin des théories et des campagnes de sensibilisation.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la soirée “Climat clowns & moi” qui aura lieu le samedi 28 novembre au cinéma Le Méliès ?
Béatrice Janiaud : Lahgglo était déjà intervenue l’année dernière dans le cadre du Festival international du film nature et environnement et on avait envie de renouveler l’expérience cette année. On a eu l’idée de ce projet au mois de juin et on a vraiment commencé à travailler dessus au mois de septembre. J’ai proposé de monter un spectacle vivant avec des clowns et, de son côté, la Frapna a souhaité aborder la question du changement climatique.
Samedi soir, neuf clowns proposeront ainsi des improvisations à partir de ressentis qu’ils ont eus en discutant notamment avec le personnel de la Métro, lors d’une rencontre que nous avons organisée le 16 octobre. Il y aura trois groupes sur scène : Les Aînés, l’atelier “Danse, biodynamique et clown” et un groupe de comédiens amateurs. Chacun aura une approche différente, en fonction de son vécu.
L’objectif de cette soirée est de proposer une nouvelle approche du changement climatique. Quelle est-elle ?
La sensibilisation est déjà faite. L’idée de cette soirée grand public est tout autre. Elle est de passer par le ressenti, l’émotion et non par le discours. Ce qui nous importe, c’est de travailler sur la notion de “et moi” et de se demander : “Qu’est-ce que ça me fait ? Quel est mon ressenti ?” L’objectif est aussi que les spectateurs puissent réagir avec leurs émotions. Cette soirée est l’occasion d’avoir un retour sur la manière dont les gens vivent cela au quotidien, dans l’agglomération grenobloise. Ce n’est pas de la sensibilisation mais plutôt de réfléchir à la perception du changement climatique.
En quoi le spectacle vivant peut-il être un moyen de sensibiliser le public aux questions environnementales ?
Le spectacle vivant permet d’exprimer des choses autrement que par un raisonnement, une culpabilisation. Il s’agit d’un vecteur d’expression personnelle. Et les clowns sont de formidables médiateurs pour faire sentir et recueillir les impressions et sentiments des gens.
Toujours dans cette idée, on avait prévu d’organiser une déambulation le 20 novembre, dans Grenoble. Elle a été annulée suite aux attentats de Paris mais on espère pouvoir en organiser une nouvelle samedi après-midi dans la Caserne de Bonne. On est actuellement en négociation avec son directeur.
Maïlys Medjadj
La soirée “Climat Clowns & Moi” se déroulera le samedi 28 novembre, à partir de 20 heures, au cinéma Le Méliès.
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