REPORTAGE VIDÉO – Les associations Cause animaux libres Isère et 269 Life menaient une action spectaculaire ce samedi 17 octobre, rue Félix Poulat. Une mise en scène choc, silencieuse et pacifique pour protester contre la souffrance animale mais aussi sensibiliser le public au véganisme et l’inviter à changer son mode de consommation.
Des passants, visiblement intrigués, se massent autour de quelques tables reconstituant un restaurant rue Félix Poulat, ce samedi 17 octobre. De faux clients y sont attablés. Des serveurs, très stylés, les entourent et s’affairent obséquieusement à les servir. Bien qu’incongrue en pareil lieu, la scène est presque banale. Les badauds s’attendent peut-être à un spectacle de théâtre de rue.
Un repas sanglant. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Jusqu’au moment où des personnages vêtus de combinaisons blanches et affublés de masques représentant des animaux se placent, dans le plus grand silence, autour des convives attablés.
Le repas va alors prendre une toute autre tournure et se transformer progressivement en un happening quelque peu cauchemardesque et sanglant.
C’est par cette action choc que l’association Cause animaux libre Isère (Cali), en partenariat avec l’association végan 269 Life, entendait dénoncer les conditions d’abattage des animaux et toute autre forme d’exploitation, cause de souffrance animale. L’occasion aussi de faire la promotion du véganisme – mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation – et d’inviter le public à changer son mode de consommation et ses habitudes alimentaires.
Retour en images sur cette action de sensibilisation et les réactions qu’elle a suscitées.
Réalisation Joël Kermabon
« Il faut juste le vouloir ! »
Ce coup d’éclat ne restera pas isolé, à en croire Lydie Visona, la présidente de l’association Cali. « Tous les mois, nous allons organiser des actions sur la protection animale à Grenoble. La prochaine aura lieu le 28 novembre. Nous organisons une marche contre la fourrure animale. »
La présidente en est convaincue, il faut rallier le maximum de personnes. « Nous devons être nombreux pour sensibiliser aux horreurs que subissent les animaux. Ce sont des êtres sensibles. » Et de montrer aussi une certaine amertume. « Les gens ne semblent pas vouloir ouvrir les yeux. C’est aussi pour ça que nous sommes là ! »
Lydie Visona espère qu’avec le temps les consciences s’éveilleront. « Nous, on y croit. Le nombre de végans augmente tous les jours en France. On peut très bien vivre sans manger de la viande, du poisson ou des produits laitiers. Il faut juste le vouloir ! »
Joël Kermabon