FOCUS - L'agenda d'accessibilité programmée (Ad’ap) de la ville de Grenoble prévoyant 12 millions d'euros d'investissements a été adopté lors du dernier conseil municipal, ce 21 septembre. Objectif : moderniser les quelque 42 % d'établissements publics grenoblois encore inaccessibles aux personnes à mobilité réduite. Un plan d'investissement jugé peu convaincant par l'opposition qui dénonce notamment un budget accessibilité « fortement rétréci ».
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C'était la troisième délibération à l'ordre du jour du premier conseil municipal suivant la trêve estivale. Portant sur le plan pluriannuel de mise en accessibilité des établissements et installations recevant du public, cette délibération a été programmée fort opportunément alors que le Mois de l'accessibilité bat son plein. Mais aussi un peu dans l'urgence. Car la ville de Grenoble, comme beaucoup d'autres en France, n'a pas réussi à tenir le calendrier fixé par la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
De fait, l'échéancier légal prévoyait la mise en accessibilité de tous les bâtiments publics pour le 1er janvier 2015. D'où l'ordonnance du 26 septembre 2014 imposant aux communes retardataires d'adopter un agenda d'accessibilité programmée (Ad’ap) avant le 27 septembre 2015.
En clair : un engagement à réaliser des travaux dans un délai déterminé (jusqu’à trois ans, voire neuf ans pour les cas très particuliers), de les financer et de respecter les règles d’accessibilité.
Du reste, c'était aussi l'engagement numéro 93 du candidat Éric Piolle – devenu maire de Grenoble – lors de la campagne des municipales. « Nous amplifierons et accélérerons la mise en accessibilité de tous les équipements publics, des espaces publics et des commerces, fondée sur un plan pluriannuel de mise en accessibilité ».
12 millions d'euros sur neuf ans
C'est donc un plan pluriannuel de mise en accessibilité de 12 millions d'euros sur neuf ans qui a été soumis au vote des élus. De quoi rendre accessibles, à terme, trois cents édifices communaux répartis sur deux-cent vingt sites. « Après un diagnostic réalisé pour quatre types de handicaps – moteurs, visuels, auditifs et intellectuels […] –, le constat est douloureux mais pas étonnant », déplore Christine Garnier, conseillère municipale déléguée à l'accessibilité.
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