EN BREF – Tandis que les agents municipaux des écoles sont en grève pour le troisième jour consécutif, la municipalité se targue d’un Plan “École” doté d’un budget important. Que veulent donc les agents et en particulier les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) ?
La Ville a envoyé, mercredi en fin de journée, un SMS, aux parents des enfants scolarisés, afin de les prévenir que la restauration scolaire serait de nouveau annulée. Une conséquence de la grève, puisque les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), tout comme les agents de service sont en charge (entre autres) du service des repas, le midi, dans les écoles.
Ce jeudi 3 septembre, les agents municipaux des écoles maternelles et primaires poursuivent donc le mouvement engagé mardi, toujours pour dénoncer le manque de personnel et la dégradation de l’accueil des enfants lié à la diminution des heures de ménage.
Les Atsem ne décolèrent pas
« Les Atsem ont le sentiment de ne pas être respectés dans leur personne », déclare Philippe Candegabe, syndicaliste FO à la Ville, se faisant leur porte-parole. En fait, la colère monte dans les rangs des Atsem depuis 2013. C’est en effet depuis la mise en place des rythmes scolaires à Grenoble que leurs conditions de travail auraient commencé, de leur point de vue, à se dégrader.
En plus d’assurer l’accueil du matin des enfants, le service de restauration du midi et de seconder les instituteurs pendant la classe, ces agents territoriaux s’occupent, depuis lors, des enfants pendant la “récréactive” (de 16 heures à 17 h 30). Ils travaillent également le mercredi matin, temps auparavant consacré à la préparation des classes. Sans compter que les effectifs de nombreuses classes de maternelle à Grenoble restent particulièrement importants.
Les deux griefs… qui font déborder le vase
« C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! », poursuit le syndicaliste. Cette goutte d’eau étant, selon les intéressés, les 18 postes d’Atsem “manquants” dans les classes pour la rentrée 2015 et la décision de la municipalité de « la baisse du taux de remplacement des Atsem » dans les écoles qui en sont bien pourvues. Entendez celles qui ont un agent par classe.
Dialogue de sourd avec la municipalité ?
Si la grève a été reconduite hier puis ce jeudi, c’est parce que « le dialogue avec la municipalité n’a pas avancé, déclare le syndicat FO. Il y a eu zéro proposition de la mairie pour dépasser le conflit ». Pourtant Fabien Malbet, adjoint aux écoles, s’est bien engagé à combler le déficit du nombre d’Atsem, au cours du mandat, et à se rapprocher de l’idéal d’un Atsem par classe.
Une promesse pas suffisante selon les syndicats qui souhaitent que la ville s’engage « au moins » sur un calendrier…
Séverine Cattiaux
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