FOCUS – Dimanche 24 mai, Cannes lui déroulera le tapis rouge, en clôture de son festival. « La glace et le ciel », dernier film de Luc Jacquet, marche sur les pas de l’éminent glaciologue Claude Lorius. Cet ancien directeur du laboratoire de glaciologie de Grenoble est le premier à avoir mis en évidence le lien entre les gaz à effet de serre et le changement climatique et, donc, la lourde responsabilité de l’homme. A quelques mois de la conférence sur le climat de Paris, rencontre avec cet octogénaire engagé et Jérôme Chappellaz, son successeur au LGGE, pour un échange sur un siècle qui s’annonce très chaud…
Le lien entre les gaz à effet de serre et le changement climatique, c’est lui. Claude Lorius est le premier à s’être penché sur les bulles d’air emprisonnées dans la glace antarctique. C’était en 1965.
Un demi-siècle plus tard, le voilà de retour en terres grenobloises, le temps d’un message – un de plus –, à quelques mois de la conférence climat de Paris.
Chercheur pendant une vingtaine d’années à Grenoble, Claude Lorius a aussi été le directeur du laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement (LGGE) de Grenoble, de 1983 à 1988.
Mais, à 83 ans, le scientifique a troqué la veste polaire pour le costume d’ambassadeur du climat. Et n’a de cesse de tirer la sonnette d’alarme. Son dernier voyage en Antarctique, l’octogénaire l’a fait pour la caméra de Luc Jacquet.
« La glace, c’est un trésor »
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