FOCUS – Le départ de Richard Samuel, actuel préfet de l’Isère, a été entériné par le conseil des ministres du 11 février dernier. Jean-Paul Bonnetain, l’ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône, devrait lui succéder, à en croire Le Dauphiné Libéré. Une information que la préfecture, contactée ce lundi 16 février, n’a toujours pas confirmée.
Après le départ annoncé de Richard Samuel pour début mars, l’Isère est en attente de son nouveau préfet. L’ancien représentant de l’État dans le département vient d’être nommé préfet hors cadre et inspecteur de l’administration en service extraordinaire.
Un nom circule déjà concernant son successeur : Jean-Paul Bonnetain, ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône. C’est en tout cas ce qu’affirme un article du Dauphiné Libéré du 13 février dernier.
Un préfet de police venu de Marseille ?
Quelques mots sur Jean-Paul Bonnetain, si son nom devait être confirmé. Ce Lyonnais de 65 ans, titulaire d’une licence en droit public, a d’abord été secrétaire général de villes de 40 à 80 000 habitants, puis directeur du Syndicat d’agglomération nouvelle de L’Isle-d’Abeau.
Il a eu à exercer plusieurs fonctions dans la région, avant d’être nommé en 1993 sous-préfet de Céret, une ville des Pyrénées-Orientales. Devenu en 1998 secrétaire général pour les Affaires régionales de la Corse, il a ensuite occupé, de 2004 à 2008, la même fonction en Provence-Alpes Côte d’Azur.
Après avoir passé un an en tant que préfet délégué à la sécurité de la zone Est de la France, auprès du préfet de la Moselle, il a rejoint la place Beauvau en 2009, où il a géré la coordination de lutte contre les trafics de drogue. Jean-Paul Bonnetain a ensuite été nommé préfet de l’Yonne en 2010, puis préfet de police des Bouches-du-Rhône en 2012. Il est par ailleurs chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite.
Richard Samuel, bientôt à l’IGA
Si la venue de Jean-Paul Bonnetain reste encore à confirmer, Richard Samuel occupera, quant à lui, désormais ses fonctions à l’Inspection générale d’administration (IGA). Dans l’attente de la nomination du nouveau préfet, il continue de gérer les dossiers courants. « Richard Samuel est encore là. Il n’a pas encore sa date de prise de fonction », indique-t-on à la préfecture. C’est le secrétaire général qui prendra la suite et assurera l’intérim si, entre temps, un nouveau préfet n’est pas nommé ».
Originaire de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), l’homme, énarque et commandeur de l’Ordre national du mérite, avait exercé de nombreuses fonctions dans la fonction publique et les cabinets ministériels, avant de devenir préfet du Maine et Loire de 2009 à 2012.
Il avait pris ses fonctions le 27 août 2012 à Grenoble, succédant alors à Eric le Douaron, nommé par Nicolas Sarkozy, suite aux “événements“ de la Villeneuve à Grenoble.
“Une évolution normale de carrière”
Comment le prend l’intéressé ? Bien, semble-t-il. « Ce n’est pas une promotion exceptionnelle, mais une évolution normale de carrière » déclarait Richard Samuel interrogé par France 3‑Alpes, le 12 février dernier. Celui-ci est, par ailleurs, revenu sur les dossiers qu’il a eu l’occasion de traiter, notamment au niveau économique, avec le programme Nano 2017, la création de la métropole de Grenoble, avec l’arrivée de nouvelles communes du sud grenoblois, ou encore la lutte pour la promotion de l’emploi et la sécurité. Concernant la délinquance, celui-ci se félicite d’ailleurs « de bons résultats même si les choses ne sont pas complètement réglées ».
Au sein de l’Inspection générale d’administration, Richard Samuel compte mettre à profit son expérience du terrain. Dans ses nouvelles fonctions, le préfet se chargera de l’analyse des propositions de réforme portant sur le fonctionnement des différents services départementaux : préfectures, police, sapeurs-pompiers…
Concernant son successeur, le conseil des ministres de ce mercredi 18 février 2015 permettra peut-être d’être enfin définitivement fixé.
Corinne Sambeligue