Eveon va développer des seringues capables d’injecter des microparticules radioactives au sein des cellules tumorales des cancers du cerveau et du pancréas. La société de Montbonnot vient de signer un accord avec le groupe pharmaceutique AAA, leader européen en médecine nucléaire moléculaire.
Eveon a inventé les seringues intelligentes, capables d’injecter le médicament à la bonne dose, la bonne profondeur et la bonne vitesse. Hier pour la polyarthrite rhumatoïde, demain pour le cancer du cerveau ?
La société basée à Montbonnot n’en est pas à son coup d’essai. Voilà quelques années qu’elle conçoit et fabrique des dispositifs médicaux pour la préparation et l’administration de médicaments. A la tête de 18 familles de brevets, avec des clients dans plus de vingt pays, elle a déjà été récompensée à plusieurs reprises et a reçu, en décembre dernier, le 1er prix du concours international “Inventer demain”.
« Dans le domaine de la polyarthrite rhumatoide, l’infirmière met 25 minutes à reconstituer le médicament », expliquait Vincent Templaere, président d’Eveon, sur la télévision suisse, RTS, en septembre 2014. « Avec un dispositif automatique, nous sommes descendus à 7 minutes ». De quoi laisser plus de temps aux professionnels du soin pour se consacrer au malade.
Un accord avec le groupe pharmaceutique AAA
Les seringues automatisées sont également convoitées dans le traitement des cancers. Eveon a ainsi annoncé la signature d’un accord avec le groupe pharmaceutique Advanced Accelerator Applications (AAA), leader européen en médecine nucléaire moléculaire.
Objectif ? Développer un système automatisé d’injection innovant pour le traitement des cancers solides, grâce à un procédé d’administration intratumorale de microparticules radioactives.
« Cet accord renforce la position d’Eveon comme acteur important en oncologie, souligne Vincent Tempelaere sur Medic@lps. Le traitement du cancer est en pleine révolution grâce à de nouvelles pratiques chirurgicales mais également par l’arrivée de nouveaux traitements ciblés ».
Pour les deux premières indications visées dans le cadre de ce projet, les métastases du cerveau et le cancer du pancréas, près de 100 000 patients seraient éligibles à cette nouvelle thérapie.
Patricia Cerinsek