Eric Piolle, maire de Grenoble, affirme avoir sollicité officiellement le 7 novembre 2014 le préfet de l’Isère pour un délai de neuf mois. Le temps nécessaire selon lui pour étudier la faisabilité de l’exploitation de l’éclairage public en régie municipale.
© Nils Louna
Neuf mois. C’est le délai que demande Eric Piolle au préfet de l’Isère pour réaliser une étude de faisabilité portant sur l’exploitation de l’éclairage public en régie municipale. Au terme de cette étude, dont les conclusions seront rendues publiques, la municipalité choisira « l’option la plus performante » entre la régie et le marché Crem pour réaliser son Plan lumière. A savoir d’importantes économies d’énergie, une baisse de la pollution lumineuse, une amélioration de la qualité de l’éclairage et de la tranquillité publique.
Rassurer les salariés de GEG et les Grenoblois
« Comme l’attestent des archives officielles qui remontent à 2010, c’est-à-dire avant la mise en concurrence de l’éclairage public, le scénario « régie municipale » a été intentionnellement écarté par la précédente majorité », est-il précisé dans un communiqué adressé ce jour à la presse. « Ainsi, au lieu d’envisager sérieusement toutes les possibilités, celle-ci a choisi de livrer GEG à une compétition à hauts risques, après avoir affaibli l’entreprise : sous-investissement récurent dans l’éclairage public, dépendance accrue à l’actionnaire privé GDF-SUEZ ».
Avec ce délai, la municipalité entend se donner le temps de la réflexion et ainsi éviter un « passage en force ». Une stratégie qui vise à rassurer tant les salariés de GEG que les Grenoblois avant d’engager la transition énergétique à l’échelle métropolitaine. Le maire se dit d’ailleurs « optimiste quant à la décision que prendra le préfet, qui a jusqu’ici indiqué sa volonté d’accompagner de manière constructive notre démarche ».
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