SÉRIE ÉTÉ – Vous êtes coincé(e) tout l’été à Grenoble et vous n’irez pas vous délasser à Bora-Bora cette année ? Pas de panique ! La rédaction vous a concocté une petite sélection des plus belles randonnées à faire à proximité de l’agglomération. Suivez le guide !
Envie d’évasion et pas de moyen de locomotion ? Aucun problème ! Nous avons sélectionné pour vous un certain nombre de randonnées à faire non loin de l’agglomération. Quelles que soient vos aspirations et contraintes, vous trouverez forcément chemin à votre pied. La plupart des randonnées à faire autour de Grenoble sont accessibles sans voiture. Soit à pied depuis les différentes communes de l’agglomération, soit grâce au réseau de bus Transisère, dont le point de départ se situe à la gare de Grenoble.Vous avez peu de temps ?
Optez pour la montée de la Bastille. Classique mais efficace. Cela vous prendra environ 45 minutes. Tout Grenoblois qui se respecte a déjà au moins une fois grimpé jusqu’au fort de la Bastille. « Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est qu’une fois en haut, d’autres chemins permettent de continuer à grimper. Certains vont même assez loin » rappelle Bertrand Canin, responsable du bureau d’information de la Maison de la montagne à Grenoble. L’ascension du Mont Jalla, qui peut se faire par un petit sentier assez raide à travers les prairies, donne un joli point de vue. Quant à la montée au Rachais, elle se fait par un sentier ou bien en longeant la crête.Vous recherchez un superbe point de vue ?
« Un des plus beaux points de vue de l’agglomération est, sans conteste, le fort du Saint-Eynard » assure Bertrand Canin. L’itinéraire est assez simple et ne nécessite aucun moyen de transport. « De Grenoble centre, il suffit d’aller jusqu’à la Porte de France et de monter jusqu’au sommet de la Bastille. Une fois en haut, il faut emprunter le GR9, qui passe juste derrière le restaurant du Pèr’Gras, et suivre le chemin à travers toutes les crêtes du mont Rachais. »Au bout d’un moment, vous arriverez directement sur le col de Vence, au dessus de Corenc. A partir de là, il suffit de remonter par le GR9 jusqu’au fort du Saint-Eynard. « Le chemin continue sur les crêtes, en bordure de falaise, ajoute Bertrand Canin. On domine la vallée de plus de 1 000 mètres, avec en face une vue imprenable sur la chaîne de Belledonne et au bout de 2 kilomètres, le chemin redescend sur le Sappey. » Le chemin est parfois assez vertigineux, mais rien d’insurmontable. Comptez environ six heures de marche effective pour arriver en haut. « Il y a quand même près de 1 100 mètres de dénivelé. La difficulté n’est pas exceptionnelle, il est possible de faire la balade avec des enfants, mais il faut bien faire attention à ce qu’ils ne courent pas comme des fous, notamment en bordure de falaise. » Le panorama est, lui, très varié. « On passe du fond de la vallée (à 200 mètres d’altitude) à 1 300 mètres au fort ! Ce qui fait qu’on évolue d’un environnement urbain à un paysage de campagne. Puis on traverse une petite clairière et une forêt, avant d’arriver sur les crêtes en plein soleil. » Quant au fort du Saint-Eynard, c’est l’un des plus beaux points de vue de l’agglomération. Et pour cause : il n’y a aucun vis-à-vis en haut de la falaise. Prévoyez une carte topographique pour vous repérer. Et un minimum de matériel. « Ce n’est pas de l’alpinisme mais il faut quand même être conscient de la longueur et du dénivelé. Il faut une bonne paire de chaussures, éventuellement des bâtons et surtout de l’eau en quantité car il n’y a pas de points d’eau en cours de chemin. » Et puis de quoi se couvrir également (coupe vent, polaire) car, une fois en haut, la température est environ 10 à 15° C inférieure à celle de la ville. Le soir, il vous sera possible de reprendre, depuis le fort du Saint-Eynard, le bus Transisère qui rentre à Grenoble. Mais attention ! Il n’y a qu’un seul passage, aux alentours de 17 h 40.
Vous souhaitez une randonnée tranquille avec vos enfants ?
Prenez la route du Vercors ! A la gare routière, prenez le bus Transisère 5 100 pour vous rendre jusqu’à Villard-de-Lans. Direction le vallon de la Fauge. « Celui-ci a la particularité d’accueillir une petite rivière (la Fauge), ce qui est plutôt rare dans ces massifs calcaires. » En cours de route, il y a même une cascade dans laquelle les enfants peuvent faire trempette. La balade est chaudement recommandée par Bertrand Canin. « Les paysages traversés sont très variés. Une fois passée la cascade, on arrive directement dans des prés et, ensuite, on se retrouve sous les falaises. C’est vraiment très joli ! » Pour arriver jusque-là, empruntez au départ un chemin qui se situe le long de la Fauge. « Si l’on est en voiture, on peut se garer un petit peu plus haut que le centre de Villard, dans les petits hameaux qui sont au-dessus. Avec le bus Transisère, on part de plus bas car le bus vous dépose à la gare routière du village. » La détention d’une carte topographique est vivement conseillée pour s’y retrouver. « C’est dans l’ensemble très bien balisé, avec des panneaux directionnels qui indiquent le nom du lieu-dit suivant. Sauf que, sans carte, les noms des lieux-dits ne permettent pas de se repérer. » Le chemin permet de faire une boucle, sans difficulté majeure. La balade prend l’allure d’une marche tranquille autour d’une rivière avec un faible dénivelé. Comptez au maximum entre deux et deux heures trente de marche effective pour boucler la boucle. En comptant le transport aller-retour, la marche du vallon de la Fauge prend environ quatre heures.Vous souhaitez partir pour une longue randonnée ?
« La Croix de Belledonne ! » répond sans hésiter Bertrand Canin. Attention toutefois ! La balade est entièrement hors balisage. Une carte topographique est donc absolument nécessaire pour s’y retrouver. De plus, le chemin vous mènera à des sommets très élevés. « Ce n’est pas le point culminant du massif mais on n’en est pas loin géographiquement. » La randonnée de la Croix de Belledonne finit d’ailleurs toujours dans la neige, même en plein été. « Il faut en être conscient car il est nécessaire de s’équiper en conséquence. Ce n’est pas un glacier très dangereux, mais il peut y avoir tout de même des crevasses. » Le matériel nécessaire dépend des températures de la nuit qui précède l’excursion. « Si la nuit est propice à un regel, il vaut mieux s’équiper d’une paire de crampons. En revanche, si l’on a un isotherme 0 °C qui se maintient haut, même en nocturne, une paire de bâtons suffira. » Une corde peut néanmoins être utile dans l’hypothèse où un marcheur chuterait dans une crevasse. L’aller-retour demande entre huit et neuf heures aux marcheurs moyens mais nombre d’entre eux préfèrent prendre deux jours pour boucler l’excursion. « Il y a, en haut, le refuge de la Pra (réserver à l’avance est indispensable) qui permet de prendre davantage son temps. » Le premier jour, montez au Grand Colon et redescendez ensuite par derrière sur le refuge de la Pra. Le deuxième jour, vous pourrez vous rendre à la Croix de Belledonne et rejoindre Grenoble. A noter : une voiture est nécessaire pour accéder au point de départ de l’excursion, qui se situe au niveau des Granges de Freydière. Le dénivelé avoisine les 1 600 mètres. Mieux vaut donc avoir un peu d’entraînement ! « Une fois en haut, le point de vue est absolument magnifique. Il y a un panorama imprenable sur l’Oisans. »Vous recherchez un gros dénivelé ?
Là encore, Bertrand Canin recommande la randonnée de la Croix de Belledonne. Sinon, pourquoi ne pas tenter l’ascension du Pic Turbat dans la vallée du Valgaudemar (dans les Hautes-Alpes) ? Ou encore celle de la Tête de la Muraillette ? Ces deux excursions se font au minimum sur deux jours, le dénivelé dépassant pour chacune les 3 000 mètres. Ces excursions ne sont toutefois pas à la portée de n’importe qui. « Il faut être chevronné pour y grimper car il y a de la neige à n’importe quel moment de l’année et l’ascension est assez vertigineuse » prévient Bertrand Canin. « La montée exige souvent de mettre les mains sur les cailloux, voire même d’escalader à certains moments car les terrains ne sont pas faciles. Il y a de la caillasse sur toute la durée du trajet. Par endroits, il n’y a même plus de balisage donc mieux vaut être rompu à la lecture de carte ! » Ce genre de randonnées avec dénivelé est donc réservé aux marcheurs expérimentés ayant une bonne connaissance du terrain et disposant d’un minimum de matériel. « Une petite paire de crampons de randonnée et une corde, juste au cas où… » En plus de l’équipement habituel (gourde, coupe-vent, bâton). « On n’improvise pas une balade comme ça, le matin, pour la journée ! »Vous souhaitez faire une randonnée sans dénivelé ?
Malheureusement, la région ne s’y prête pas tellement… Néanmoins, il existe quelques itinéraires pour la marche détente. « Sur les berges de l’Isère, notamment. Ou à Lans-en-Vercors, par exemple. « Certains chemins permettent de faire du plat à travers le plateau. A Saint-Hilaire-du-Touvet, le sentier des Dioux qui part derrière l’office de tourisme permet de se balader dans les prés et de faire toute une boucle. » Bertrand Canin suggère de s’arrêter à la lisière de la forêt, si vous ne souhaitez pas affronter de dénivelé. « Si vous faites juste le début du sentier, vous marchez dans les prés et vous bénéficiez d’un super point de vue sur Belledonne ! » Le chemin ne présente aucune difficulté et chacun est libre d’aller jusqu’où il le souhaite. « C’est faisable sans problème, même avec des enfants en bas âge. C’est une promenade accessible à tous. » Le lieu est, par ailleurs, desservi par le réseau de bus Transisère. Autre balade recommandées par Bertrand Canin : celle du Peuil, dans le Vercors. Mais il vous faut alors une voiture pour vous y rendre. « En haut, il y a une tourbière. On peut faire le tour dans les prés. En été, c’est vraiment très agréable. » Ou encore la promenade de Saint-Laurent-du-Pont, au pied de la Chartreuse. « Il s’agit d’un espace naturel sensible, comme il y en a beaucoup dans tout le département. Cette zone classée et protégée fait partie du programme de protection et de surveillance. »Vous souhaitez une jolie balade en forêt ?
« La balade de l’Écoutoux ! », vous conseille sans hésiter Bertrand Canin. Le point de départ se situe au Sappey-en-Chartreuse (près de Chamechaude, dans le massif de la Chartreuse) et est accessible en voiture ou grâce au réseau de bus Transisère. « On se balade en forêt et lorsqu’on arrive au sommet, au-dessus des arbres, il y a une vue magnifique ! En été, c’est très agréable. » Ni difficile, ni longue, l’ascension est assez rapide – avec seulement 400 mètres de dénivelé depuis le centre du Sappey – et accessible à tous.Vous avez des notions d’alpinisme ?
« Il faut voir ce qu’on entend par des notions et ne pas surestimer ses compétences, son savoir et son savoir-faire » tient à préciser Bertrand Canin. « Si l’on n’est pas autonome et que l’on n’arrive pas à se gérer soi-même et encore moins à gérer quelqu’un d’autre, mieux vaut ne pas se frotter à l’alpinisme ! » Pour les habitués de la haute montagne et les grimpeurs expérimentés, le pic de l’Étendard, à 3 464 mètres d’altitude, vaut le déplacement. « Il n’y a pas de “grimpe” à proprement parler mais l’ascension est longue. C’est un terrain glacier, donc avec beaucoup de crevasses. Il faut faire attention et, surtout, bien s’équiper. » En clair, prévoyez cordes et baudriers. Pour les adeptes d’alpinisme de moyenne montagne, Bertrand Canin recommande les « randonnées du vertige ». Comme la traversée du Néron, à deux pas de Grenoble, le Mont Aiguille, qui comprend un impressionnant rappel de descente, ou encore l’arête du Gerbier, très spectaculaire, qui nécessite de savoir attacher des sangles et de maîtriser le rappel de descente. Le terrain n’est pas enneigé mais il est fortement rocheux. Ici encore, mieux vaut s’équiper d’une corde et d’un baudrier. Que vous soyez à pied, en bus ou en voiture, les randonnées autour de Grenoble ne manquent pas. Les excursions mentionnées dans cet article ne sont qu’un infime échantillon de tout ce qu’il est possible de faire dans l’agglomération. Pour plus d’informations et de conseils, rendez-vous à la Maison de la Montagne de Grenoble. Bonne balade !Etienne Chaudagne
Cet été, Green Trek est de retour pour lutter contre la prolifération des déchets en milieu naturel. Cette association, créée il y a trois ans par quatre jeunes passionnés de randonnées, distribue gratuitement aux volontaires (randonneurs, touristes, voyageurs), des sacs réutilisables permettant de ramasser les déchets trouvés dans la nature. En 2012 et 2013, cette opération avait permis de ramasser plus de six tonnes de déchets. Cette année, Green Trek est présente sur tout le territoire français, non seulement au cœur des principales agglomérations mais également sur plus de 5 000 km de chemins de grandes randonnées. Pas moins de 20 000 sacs ramasseurs volontaires seront distribués d’ici la fin de l’été. Ces sacs sont mis gratuitement à la disposition des randonneurs dans tous les offices de tourisme de France, ainsi que chez certains professionnels (gites, campings, restaurateurs) situés aux abords de sentiers de promenade. Le réseau Nature & découvertes participe, lui aussi, à l’opération. Cet année, Green Trek prolonge son action sur les littoraux. L’opération Green Sea, dont l’objectif est de nettoyer les plages, aura lieu sur les 15 îles du Ponant au cours de l’été. Pour l’occasion, plus de 3 000 sacs étanches et réutilisables seront distribués gratuitement.
Une réflexion sur « C’est l’été : partez en randonnée ! »
Je souhaiterais faire des sorties pour sortir de ma solitude