FOCUS – L’Opéra est de retour à la Maison de la culture de Grenoble. Orfeo ed Euridice, composé par Glück y sera présenté les 20 et 21 mars prochains. Une version mise en scène par Ivan Alexandre et notamment interprétée par Les Musiciens du Louvre Grenoble, sous la direction de Marc Minkowski.
Orfeo ed Euridice est un grand classique de la musique lyrique. Peut-être moins connu du grand public que La Flûte Enchantée de Mozart ou La Traviata de Verdi, cette œuvre n’en reste pas moins majeure et déterminante.
Composé en 1762, cet opéra, le plus célèbre de Christophe Wilibald Glück, sera présenté à la fin du mois de mars à la MC2. Le compositeur allemand, dont on fête cette année le trois centième anniversaire de la naissance, y reprend le mythe grec d’Orphée et Eurydice. Monté dans sa version originale viennoise, l’opéra est mis en scène par Ivan Alexandre, musicologue qui a déjà signé les mises en scène du Cid de Corneille au Théâtre polonais de Varsovie en 2011.
Marc Minkowski aux commandes
À la baguette, on retrouve Marc Minkowski, le directeur artistique de la Mozartwoche de Salzbourg. Il y dirige les Musiciens du Louvre Grenoble, ensemble qu’il a fondé en 1982. Cet Orfeo ed Euridice est d’ailleurs le « résultat de conjonctions des forces » rappelle Jean-Paul Angot, le directeur de la MC2. Depuis plus de trente ans, l’orchestre en résidence dans la capitale des Alpes fait revivre les répertoires baroques, classiques et romantiques sur instrument d’époque.
Après avoir enregistré en 2004, la version française de l’opéra Orphée et Eurydice (élaborée en 1774 par Glück pour Marie-Antoinette), Marc Minkowski et ses musiciens s’attaquent à la version originale de l’œuvre. « Gluck a fait en sorte que l’opéra devienne un genre expressif, narratif et simple. Cet ouvrage est d’ailleurs très léger. Il ne dure qu’une heure et demie au lieu des trois heures trente habituelles » commente le chef d’orchestre.
Avant d’ajouter « Glück était le père spirituel de nombreux compositeurs, comme Mozart et Berlioz. Il est le seul à avoir survécu à la Révolution française. C’est un immigré qui a marqué notre histoire et répertoire pour toujours, même s’il est depuis un peu sorti des habitudes ».
Une distribution exceptionnelle
Et qui dit œuvre exceptionnelle dit aussi distribution vocale hors-pair. Dans les trois rôles principaux, figure le contre-ténor Bejun Mehta. Cousin du chef d’orchestre Zubin Mehta, il incarne Orfeo. A ses côtés, la Suédoise Camilla Tilling, formée à l’Université de Göteborg et au Royal College of Music de Londres, interprète Euridice. La soprano portugaise Ana Quintans prête enfin sa voix à l’Amour. Ajoutons à cela le Chœur de chambre du Palau de la Musica Catalana.
Après sa présentation fin mars à la MC2, Orfeo ed Euridice partira fin août à Brême, en Allemagne.
Maïlys Medjadj
Orfeo ed Euridice sera en représentation fin mars à la MC2 de Grenoble © Matthias Baus International Stiftung Mozarteum
Camilla Tilling dans le rôle d’Euridice © Matthias Baus International Stiftung Mozarteum
Orfeo ed Euridice sera à l’affiche de la MC2 de Grenoble les 20 et 21 mars prochains. Plus d’informations en ligne sur le site internet de la MC2