DÉCRYPTAGE – Cette année, la Métro intègre plusieurs villes et 35 000 nouveaux habitants. Et l’an prochain, elle prendra une nouvelle forme : celle de métropole. Mais quelles sont l’organisation et les compétences de cette structure de coopération entre villes de l’agglomération grenobloise ? Quel impact aura sa transformation en métropole prévue pour le 1er janvier 2015 ?
Le conseil de la Métro. © Grenoble Alpes Métropole
Pierre Tonneau, directeur général des services à la Métro. © Grenoble Alpes métropole
142 élus… et 40 vice-présidents
La nouvelle structure intercommunale naissant entre deux échéances électorales, le nouveau conseil communautaire maintient les élus de la Métro, du Balcon sud de Chartreuse et du Sud grenoblois jusqu’aux élections municipales. D’où le nouveau conseil communautaire composé de 142 élus et de pas moins de 40 vice-présidents. Suite à son renouvellement en mars prochain, il est toutefois prévu que le nombre d’élus descende à 124 et celui de vice-présidents à 15.Jean-Claude Peyrin. © Veronique Serre
Marc Baïetto, actuel président de la Métro. © Muriel Beaudoing – placegrenet.fr
Une transformation en métropole très proche
Depuis 2000, l’objectif de la Métro est de renforcer la coopération entre les différentes communes qui la composent. Travailler ensemble, sur des projets communs, pour être plus efficace et à un moindre coût. Dès lors, celle-ci dispose de prérogatives conférées par la loi. Elle a un rôle étendu, de ses compétences phares – comme le développement économique, la politique de la ville, du logement et de l’aménagement du territoire – jusqu’à des compétences plus spécifiques (réserves foncières, déchets infectieux, pistes cyclables, espaces naturels de loisirs…), en passant par sa responsabilité en matière de stationnement et de voirie, d’assainissement et de protection de l’environnement. Des compétences qui vont aller en augmentant, avec le passage prochain au statut de métropole.Le Forum, siège de la Métro. © Grenoble Alpes Métropole
Des compétences élargies
Michel Destot. © Ville de Grenoble
Vue de l’agglomération grenobloise. DR
Qui pour prendre la tête de la future métropole ?
A défaut de promettre la naissance d’un géant administratif, tant les compétences d’intervention des différentes collectivités restent prégnantes dans ces domaines, ce statut laisse entrevoir l’arrivée d’un géant politique. A peine créée, la deuxième plus grande métropole en Rhône-Alpes suscite des convoitises. Si Michel Destot a été un temps attiré par la présidence de la métropole, avant de devoir y renoncer en raison du mode de scrutin, Marc Baïetto, président de la communauté d’agglomération grenobloise, a fait entendre son ambition de prendre la tête de la nouvelle structure, le 6 janvier dernier, sur les ondes de France Bleu Isère. Une présidence qui deviendra peut-être importante politiquement, d’autant plus que l’élection des conseillers métropolitains se fera au suffrage universel direct à partir de 2020. Une aubaine pour certains élus locaux.