REPORTAGE – Au milieu du campus de Saint-Martin‑d’Hères, des jardiniers amateurs plantent, cultivent et récoltent. Ces jardins d’utopie rassemblent, depuis 2006, étudiants et simples passionnés autour d’un potager. Depuis octobre, au nom de l’esthétique et d’un développement harmonieux, le service d’aménagement durable du campus de Grenoble souhaite les remplacer par de la pelouse. Alors qu’une procédure de justice est en cours pour déloger ces partisans de l’autogestion, la résistance s’organise.
© Jean-Baptiste Auduc / Place Gre’net
La visibilité des jardins est optimale avec la bibliothèque universitaire Droit-Lettres juste à côté.
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Les oignons résistent particulièrement au froid. Les jardiniers les récolteront en juin.
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La cabane des Jardins d’utopie
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La Poudrière sur la facDans le même esprit, le collectif la Poudrière a envahi l’ancienne faculté de droit, inoccupée depuis la rentrée. Son objectif ? Créer « un lieu qui n’existe pas encore sur la fac : un lieu géré par et pour nous-mêmes ». Ceux qui se décrivent comme des “réquisitionneurs” d’espaces vides étudiants veulent également « freiner le plan campus ». La décision de justice est tombée le 5 décembre. La vingtaine de squatteurs qui y dormaient et étaient parfois approvisionnés en légumes par Juliette devaient quitter la faculté ce dimanche. Pour l’instant, les policiers ne sont pas venus les déloger. L’un d’entre eux l’affirme : « Tant qu’ils ne viennent pas nous chercher, on reste ».© Jean-Baptiste Auduc / Place Gre’net