L’intersyndicale C.G.T et Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP) appelle les agents de la prison de Varces au blocage, ce lundi 16 septembre. Selon un communiqué de la CGT, le personnel serait « excédé » par les économies budgétaires qui s’imposent à lui, impliquant sous-effectifs et absence d’investissements.
D’après l’intersyndicale, c’est la sécurité de l’ensemble des détenus mais aussi de celle du personnel pénitentiaire qui est en jeu. En effet, « on ne compte plus que 7 surveillants de nuits au lieu des 8 nécessaires à la sécurité de l’établissement », affirme Stéphane Blot, secrétaire régional de la CGT pénitentiaire. La principale revendication concerne donc la couverture de tous les postes de la maison d’arrêt, de jour comme de nuit, ce qui nécessite le recrutement de personnels techniques et administratifs.
Plus largement, les syndicats demandent des investissements, notamment des scanners à ondes millimétriques similaires à ceux présents dans les aéroports. Seul moyen efficace, selon eux, pour détecter la présence éventuelle d’armes chez les détenus, depuis la loi de 2009 qui restreint l’usage des fouilles au corps. Sans investissements, les personnels pénitentiaires demandent la suspension de l’article 57 qui limite l’usage de ces fouilles, ce qui apparaît peut envisageable au vu des récentes déclarations de la Garde des Sceaux.
Si cette première action reste dans le domaine du symbolique, la suite du mouvement sera fonction des réponses apportées par la préfecture de l’Isère dans les prochains jours.