FLASH INFO – La première « zone de surveillance » liée à la dermatose nodulaire contagieuse bovine a été levée le 21 octobre 2025 en Isère, marquant une première étape vers un allègement progressif des contraintes sanitaires. Sur les 179 communes jusqu’alors placées sous surveillance, 113 sont ainsi passées en zone vaccinale, avec des règles de déplacement assouplies. Aucun foyer n’a en effet été détecté en Isère mais les contrôles se poursuivent.
Soulagement pour les éleveurs isérois. La préfecture de l’Isère a levé, mardi 21 octobre 2025, la première « zone de surveillance » (ZS1), dite « zone orange » (cf. carte ci-dessous), liée à la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB). Aucun foyer n’a, en effet, été détecté dans le département.
Cette évolution, qualifiée d’encourageante par les autorités, concerne une partie des 179 communes du département placées sous surveillance depuis plusieurs semaines. Parmi celles-ci, 113 passent ainsi en zone vaccinale, avec des règles de déplacement assouplies pour les éleveurs.

Carte de l’Isère avec les trois zones de surveillance (ZS1, ZS2 et ZS5) pour la dermatose nodulaire bovine qui comportaient 179 communes jusqu’au 21 octobre 2025. © Préfecture de l’Isère
L’Isère demeure concernée par deux zones réglementées (ZS2 et ZS5), établies en lien avec les départements voisins où l’épidémie a été confirmée. Depuis le 29 juin, 86 foyers ont en effet été identifiés en France dans cinq départements : la Savoie, la Haute-Savoie, l’Ain, le Jura et les Pyrénées-Orientales.
Au niveau national, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a annoncé le 17 octobre des mesures renforcées pour contenir la maladie. Sont désormais interdits tout rassemblement festif de bovins sur le territoire métropolitain, les marchés d’animaux destinés à l’élevage dans les régions comprenant une zone réglementée, ainsi que toute sortie de bovins du territoire métropolitain. Ces restrictions, entrées en vigueur le 18 octobre, pourraient être levées le 5 novembre si la situation sanitaire restait favorable.
Les contrôles menés par la gendarmerie se poursuivent
La préfète a réuni, lundi 20 octobre, des élus, des parlementaires, des représentants agricoles et des services de l’État pour faire le point sur la mise en œuvre de ces décisions. Elle a salué la mobilisation des acteurs locaux, évoquant « l’esprit de responsabilité et de solidarité du monde agricole isérois », tout en rappelant que les contrôles menés par la gendarmerie se poursuivaient et se renforçaient. Les exploitants qui enfreindraient les règles s’exposeraient d’ailleurs à de lourdes sanctions.

À droite, Jérôme Crozat, président de la FDSEA de l’Isère aux côtés d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture. © Joël Kermabon – Place Gre’net.
Pour Catherine Séguin, la vigilance collective reste en effet indispensable pour éviter l’apparition d’un foyer dans le département. Une façon de protéger durablement le cheptel et de préserver l’équilibre économique du secteur bovin. Si la levée de la zone ZS1 en Isère constitue un premier signal positif, la préfecture appelle ainsi à ne pas relâcher l’attention.
Enfin, Catherine Séguin assure rester à l’écoute des professionnels pour accompagner les exploitations concernées et se dit prête à adapter les dispositifs si la situation, toujours sous haute vigilance, évolue.


