FLASH INFO – Le Grenoble Alpes collectif affiche son soutien à Lucille Lheureux, candidate (malheureuse) à la candidature pour représenter la majorité sortante de Grenoble aux municipales, alors que celle-ci a dénoncé des « pressions » et « intimidations ». Le collectif, lui-même candidat déclaré, estime que « les faits peuvent s’apparenter à des violences sexistes » et dénonce le silence du groupe Grenoble en commun et de la candidate désignée Laurence Ruffin.
Le Grenoble Alpes collectif, candidat déclaré aux élections municipales prévues en mars 2026 à Grenoble, apporte son soutien à Lucille Lheureux et « souhaiter défendre l’éthique en politique ». Il lui exprime ainsi son « soutien public clair et sans ambiguïté […], face à des faits qui peuvent s’apparenter à des violences sexistes », dans un communiqué en date du 12 octobre 2025. Soit plus d’un mois après que Lucille Lheureux a dénoncé des « pressions » et des « intimidations » à son encontre.
Rappel des faits ? L’adjointe figurait parmi les quatre « volontaires » de Grenoble. Autrement dit les candidats à la candidature pour représenter la majorité sortante aux municipales, au terme d’un processus de sélection interne. Un processus qui se voulait innovant… mais qui s’est soldé par une désignation de Laurence Ruffin dans la douleur. Nicolas Beron-Perez a, en effet, claqué la porte en refusant le mode de désignation et Lucille Lheureux a dénoncé des pressions de la part du maire de Grenoble Éric Piolle pour obtenir (sans succès) son retrait.

Le Grenoble Alpes collectif affirme son soutien à Lucille Lheureux en estimant que la candidate à la candidature a été victime de « violence sexiste ». © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
« Les partis de cette coalition de gauche n’ont pas été à la hauteur de la situation et n’ont pas modifié le processus de désignation de la tête de liste ni communiqué leur soutien public à la victime », dénonce le Grenoble Alpes collectif. Et de considérer, par ailleurs, que le choix d’avoir recours à des professionnels de la gestion de conflit, comme l’a révélé Médiapart, ne « semble pas adapté face à la situation de violence dont témoigne la victime ».
« La politique ne doit pas être un champ de bataille »
Pourquoi cette réaction plusieurs semaines après les faits ? « Ce qui […] nous a convaincu[s] d’écrire ce communiqué de presse, c’est l’absence de prise de position publique par le collectif Grenoble en Commun ou par la tête de liste, désignée avant tout par M. Piolle, Laurence Ruffin », explique le collectif. Qui juge « extrêmement problématique » ce qu’il analyse comme une « absence de reconnaissance des faits et de prise de position publique ».
« La politique ne doit pas être un champ de bataille où l’on s’impose par la force », proclament les militants du Grenoble Alpes collectif. Ces derniers alertent en outre sur le caractère « systémique » des « violences sexistes et sexuelles en politique ». A ce titre, ils mettent en avant les « actions de sensibilisation sur les oppressions systémiques » organisées au sein du collectif, accompagnées d’une « équipe “soin” afin de garantir un cadre sûr et respectueux pour toutes et tous ». Ceci pour « construire une campagne apaisée et non violente ».


