FLASH INFO – Alors que le mois d’octobre est dédié au dépistage du cancer du sein et le mois de mars à celui du cancer colorectal, le mois de juin est pour sa part consacré au dépistage du cancer du col de l’utérus. Le Centre régional de coordination des dépistages des cancers Auvergne-Rhône-Alpes (CRCDC Aura) vient ainsi de lancer le Printemps du col 2024.
Le mot d’ordre de l’événement ? « Même vaccinée, il faut se faire dépister ». Le cancer du col de l’utérus est causé par des HPV (papillomavirus humains) très fréquents, qui se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration, sans que le préservatif permette de s’en protéger totalement. Pour lutter contre, le CRCDC Aura préconise deux actions complémentaires : la vaccination pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans et le dépistage pour les femmes.
En matière de dépistage, il est recommandé de « faire un frottis de dépistage avec un examen cytologique à 25 ans renouvelé 1 an après (2 prélèvements normaux à 1 an d’intervalle) puis tous les 3 ans jusqu’à 29 ans », puis de « faire un frottis de dépistage avec test HPV tous les 5 ans de 30 à 65 ans », indique le CRCDC. Les sages-femmes, les médecins généralistes, les gynécologues et les praticiens de laboratoires de biologie médicale sont habilités à réaliser ces tests.

Les papillomavirus sont responsables du cancer du col de l’utérus. Pour lutter contre, le CRCDC préconise la vaccination des adolescentes et adolescents et le dépistage des femmes. DR
Le cancer du col de l’utérus représente 3 159 nouveaux cas chaque année en France, dont 1 117 décès. La couverture vaccinale des adolescents reste mesurée, représentant 44,9 % de la population en Aura (contre 41 % en France). Seul le Puy-de-Dôme passe la barre des 50 % (plus précisément, 50,4 %) de personnes vaccinées. Sur les seuls départements Rhône-Alpes, la moyenne chute à environ 40 %, avec des départements comme la Drôme ou la Haute-Savoie en dessous des 37 %. L’Isère affiche quant à elle un taux de vaccination de 43,3 %.
Les dépistages sont en revanche plus suivis et en augmentation sur l’ensemble des départements de la région, décrit le CRCDC. Entre 2019 et 2021, 66,6 % des femmes ont suivi un dépistage en Aura, contre 65 % entre 2018 et 2020. Un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale fixée à 59,7 %, qui est notamment tiré vers le haut par le Rhône (69,4 %) et encore plus l’Isère. Il s’agit en effet du seul département à passer la barre des 70 %, avec 70,1 % de femmes ayant suivi un dépistage, un chiffre en hausse de plus de 2 points par rapport à la période précédente.
Crédit image de une : © CRCDC Aura.


