FLASH INFO – Alors que Le Dauphiné libéré organise en grandes pompes, les jeudi 1er et vendredi 2 février 2024, le festival Tech & Fest, les salariés du quotidien régional sont, eux, loin d’être à la fête, s’émeut l’intersyndicale dans un communiqué de presse.
Tandis que Le Dauphiné libéré organise un événement coûteux, ce jeudi 1er et vendredi 2 février 2024, le festival Tech & Fest, ses salariés subissent un plan de réduction des dépenses et des suppressions de postes, dénonce l’intersyndicale réunissant le SNJ, la CGT, FO, et la CFDT, dans un communiqué intitulé « Derrière un techfest clinquant, le démantèlement du Dauphiné libéré », ce mercredi 31 janvier 2024.
Grève des journalistes du Dauphiné libéré, lundi 25 septembre 2023. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Et l’intersyndicale du Dauphiné libéré de mentionner que « certains salariés sont sous la menace d’un plan de suppression d’emploi » et qu”«une vingtaine de postes sont supprimés (…) principalement dans le Vaucluse (…) et chez les assistantes ».
Outre le fait que des salariés vont se retrouver au chômage, c’est le lien entre le journal et les lecteurs qui est menacé et, en sus, la « liberté d’être informé » s’alarme l’intersyndicale. Les syndicalistes accusent, en effet, le directeur général du Dauphiné libéré, Christophe Victor, de vouloir « partager le territoire du Vaucluse avec La Provence » pour faire des économies. Ce, au mépris de la pluralité de l’information.
L’équipe du festival particulièrement bien rémunérée
Dans ce contexte de vaches maigres, de coupes budgétaires et d’ambiance à couteaux tirés, l’indignation de l’intersyndicale est d’autant plus forte que le Dauphiné libéré « n’a pas lésiné sur les moyens » pour la tenue du festival Tech & Fest.
Christophe Victor, directeur général du Dauphiné libéré. © Joël Kermabon – Place Gre’net
D’après les informations des syndicalistes, le groupe a fait appel à une « équipe recrutée spécifiquement, à des salaires jamais vus au Dauphiné libéré ». Avec cela, « plusieurs salariés [ont été] détachés de leurs services sur l’événement ». Sans parler de tous les frais inhérents à ce genre de manifestation, où plus de « 100 rockstars de la Tech & Fest » ont été invités, se targuent les organisateurs sur le site Internet de l’événement.
« L’innovation de Christophe Victor [directeur général du Dauphiné libéré, Ndlr.], c’est une gestion à grands coups de plans sociaux » brocarde l’intersyndicale
Quand bien même le festival serait une « réussite », cette dernière ne pourrait cacher « les échecs successifs de Christophe Victor [directeur général du Dauphiné libéré, Ndlr.]», juge l’intersyndicale.
Et d’égrener les mauvais choix du directer général, seul responsable à ses yeux de la chute des ventes du journal : le « changement de formule et un nouveau format (…) qui ont déstabilisé [le] lectorat », « une newsletter quotidienne qui (…) n’a pas trouvé son public », « un renouvellement de certains cadres qui n’a pas amélioré l’ambiance de travail»…
Si le salon a pour thème l’innovation festive et l’éthique, « l’innovation de Christophe Victor, c’est une gestion à grands coups de plans sociaux où l’éthique n’a pas sa place », conclut l’intersyndicale. Bref, nul doute que l’événement laissera « un goût amer » pour certains salariés et pourrait creuser un peu plus le fossé entre ces derniers et la direction.