FLASH INFO – S’agit-il d’un épilogue dans l’affaire opposant le maire de Meylan Philippe Cardin à la Fraternité sacerdotale Saint Pie X ? Mardi 17 janvier 2023, la cour d’appel de Grenoble a confirmé le jugement en première instance, prononcé mardi 29 mars 2022, dans le cadre d’une plainte pour diffamation déposée par l’organisation religieuse.
Retour sur les faits : en 2021, Philippe Cardin justifiait, dans les colonnes du journal municipal de Meylan, sa décision de refuser le projet de construction d’une église porté par la Fraternité sacerdotale Saint Pie X sur sa commune. Outre le caractère « démesuré » du projet, l’élu pointait du doigt « des messages extrémistes, intolérants et violents » de la part de la Fraternité. Avant d’évoquer la « lutte contre le radicalisme ».
En réaction à cette prise de la parole, la Fraternité sacerdotale Saint Pie X annonçait porter plainte contre l’élu meylanais devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Après une première audience express en septembre 2021, Philippe Cardin comparaissait en février 2022 devant la justice, accompagné de nombreux élus venus le soutenir. Un procès qui aboutira à une relaxe, les juges suivant les réquisitions du ministère public.
La cour d’appel a donc rendu le même verdict, condamnant de nouveau la Fraternité sacerdotale Saint Pie X au remboursement des frais de justice engagés par la partie adverse, à hauteur de 1500 euros, ainsi qu’à une amende de 1000 euros. La Ville de Meylan souligne que l’organisation avait formulé son appel sur un point technique, et non sur le fond du jugement rendu par le tribunal judiciaire.
« Par cet appel, la FSSPX poursuivait sa stratégie de harcèlement du maire que je suis », estime Philippe Cardin. Qui « ose espérer qu’ils ne continueront pas par un pourvoi en cassation ». Avant de conclure : « Les libertés d’opinion et d’expression […] sont une richesse pour le débat dans notre pays, et les intégristes, quels qu’ils soient, n’ont pas à nous imposer le silence par l’intimidation ».