FOCUS - Philippe Cardin, maire de Meylan, attaqué pour diffamation par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie‑X comparaissait devant le tribunal correctionnel de Grenoble ce mardi 8 février 2022. La congrégation religieuse reprochait à l’élu des déclarations parues dans le journal municipal d’avril-mai 2021 dénonçant notamment « des messages extrémistes, intolérants et violents » à son encontre. À l'issue du procès, le ministère public a considéré que les faits relevaient de la liberté d'opinion et d'expression et demandé la relaxe du maire de Meylan.
C'est un rassemblement d'élus municipaux, régionaux3Notamment les élus écologistes de la Région qui s'étaient en amont fendus d'un communiqué de soutien à Philippe Cardin., départementaux, de parlementaires et de citoyens de tous bords qui a accueilli et acclamé au nom de la liberté d'expression Philippe Cardin, le maire de Meylan à son arrivée devant le palais de justice de Grenoble ce mardi 8 février 2022.
Après deux reports d'audience successifs, l'élu était une nouvelle fois convoqué devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour répondre d'une plainte pour « diffamation publique » déposée par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie‑X (FSSPX). La congrégation religieuse condamnait en effet les propos de l'édile parus dans l'éditorial du journal municipal d'avril-mai 2021 dénonçant notamment à son encontre « des messages, extrémistes, intolérants et violents ».
Au cœur du litige, le refus de la municipalité de voir s'ériger dans la commune une église catholique traditionaliste sur un terrain faisant partie du prieuré Saint Pierre-Julien Aymard de Meylan appartenant à l'organisation religieuse. Ce qui faisait l'objet du recours en annulation du permis de construire déposé par l'association citoyenne de gauche et écologiste meylanaise Meydia rejeté par le tribunal administratif de Grenoble le 15 avril 2021.
La Fraternité Saint-Pie X étant proche de Civitas, une organisation religieuse intégriste, Philippe Cardin s'inquiétait alors « de voir s’implanter un groupe extrémiste sur la ville de Meylan ». Une crainte s'appuyant notamment sur une conférence organisée en 2018 au prieuré appelant à « combattre les droits de l'homme ». Le conférencier ? Hugues Petit, professeur d’histoire du droit, connu pour ses accointances étroites avec les milieux d’extrême droite.
« Je questionne les idées, la façon de voir la société et les positions extrémistes de la FSSPX »
« Je suis ravi de voir autant de monde venu me soutenir. Nous avions appelé au rassemblement républicain et quand je vois tous ces élus et citoyens présents, ça fait chaud au cœur », a déclaré Philippe Cardin sur le parvis du palais de justice.
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