FOCUS – Privé de représentants pour les élections professionnelles dans l’Éducation nationale, le (nouveau) syndicat Sud Lutte des classes éducation accuse son ancienne fédération, Sud éducation, d’avoir fait pression sur le ministère et le rectorat. L’organisation dément et rappelle qu’un syndicat doit avoir deux ans d’ancienneté pour se présenter, ce qui n’est pas le cas de Lutte des classes.
Pour le (nouveau) syndicat Sud Lutte des classes éducation, la décision relève de « l’injustice criante ». Alors que les élections professionnelles dans l’Éducation nationale se tiennent du jeudi 1er au jeudi 8 décembre 2022, l’organisation syndicale se voit interdite de présenter des candidats. Et ceci, affirme-t-elle, alors « que le ministère avait reconnu début septembre [son] droit à [se] présenter » à ces élections.
La raison de ce refus, selon Sud Lutte des classes ? « Le syndicat (…) ne peut pas se présenter aux élections professionnelles au motif qu’il n’est pas un syndicat de fonctionnaires car il syndique des “retraité-es, chômeuses, chômeurs” de l’Éducation nationale ». Une situation décrite comme scandaleuse : « La majeure partie des autres syndicats font de même et leur candidature aux élections n’a pas été empêchée pour autant. »
Une interdiction liée… à un manque d’ancienneté ?
Mais l’organisation pointe du doigt une autre responsable. En l’occurrence… Sud Éducation, avec laquelle elle a fait scission en milieu d’année 2022. Pour Lutte des classes, aucun doute : « Cela a été demandé par notre ancienne fédération, qui a menacé le ministère et l’ensemble des rectorats de contentieux en cas d’acceptation par leurs services des listes Sud Lutte de classes éducation », écrit-elle.
Une analyse des faits que ne partage pas du tout Sud Éducation. « Ils insistent sur leurs champs professionnels, mais ils n’ont pas été interdits pour cela. Ils ont été interdits parce qu’ils n’ont pas plus de deux ans d’existence ! », explique le syndicat. Et d’ajouter : « Ils savent très bien qu’il y a une commission de validation des candidatures, et que la leur a été annulée parce qu’ils avaient à peine six mois d’existence. »
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