EN BREF – Alors que des élections de représentants d’étudiants se tiennent au sein de l’UGA, le syndicat Uni dénonce la présence d’une « activiste violente » à la tête de la liste commune Unef, UEG et Solidaires à la faculté de Droit. La jeune femme fait partie des personnes condamnées suite à l’agression de militants du syndicat étudiant de droite.
Une « activiste violente » tête de liste pour les élections de représentants d’étudiants à la faculté de Droit de Grenoble ? Tels sont les termes employés par le syndicat de droite Uni Grenoble pour désigner la candidate de la liste commune constituée par l’Unef Grenoble, l’UEG et Solidaires Étudiants Grenoble. Ceci alors que l’Uni présente sa propre liste, « Uni, la droite étudiante ».
La tête de liste Unef-UEG-Solidaires aux élections étudiantes de la faculté de Droit de l’UGA fait partie des personnes mises en cause dans l’agression de militants du syndicat Uni. Ce dernier la qualifie « d’activiste violente ». © Capture d’écran vidéo – Uni
La raison ? La candidate en question fait partie des personnes condamnées suite à l’agression de militants du syndicat Uni, au mois d’avril 2022. La jeune femme avait écopé d’une peine de 70 heures de travaux d’intérêt général, tout comme les deux autres personnes majeures mises en cause. L’Uni avait alors dénoncé une « décision laxiste, qui intervient dans un contexte national de violences perpétrées par l’extrême gauche ».
L’Unef accuse l’Uni de « tenter de décentrer le débat »
L’Uni rappelle en outre que les syndicats Unef, UEG et Solidaires faisaient partie des organisations qui « avaient manifesté à plusieurs reprises pour soutenir les agresseurs et justifier la violence à l’encontre des militants de droite ». Des rassemblements de soutien aux personnes mises en cause avaient en effet été organisés devant l’hôtel de police de Grenoble durant leur garde à vue, puis devant le palais de justice.
« Dans un contexte de flambée des violences d’extrême gauche et de progression de la censure, nous condamnons fermement [cette] désignation par l’union de la gauche et appelons à la mobilisation collective pour ces élections afin que l’extrême gauche ne puisse plus continuer à détériorer l’UGA et imposer [son] idéologie nauséabonde », conclut le syndicat étudiant de droite.
Un rassemblement de soutien aux quatre agresseurs (dont un mineur) des militants de l’Uni avait été organisé devant le palais de justice de Grenoble. Les trois personnes majeures ont écopé de 70 heures de travaux d’intérêt général. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Contactée par Place Gre’net, l’Unef Grenoble répond par la voix de sa présidente, Emma1La présidente de l’Unef Grenoble ne souhaite pas indiquer son nom de famille. . Pour qui le syndicat de droite « tente de décentrer le débat des problématiques étudiantes en visant la fragilisation des militantes par des méthodes de harcèlement ». La tête de liste serait ainsi la cible de « menaces et d’insultes sexistes » sur les réseaux sociaux, suite aux publications de l’Uni Grenoble.
« Pour nous, l’enjeu c’est de se battre pour de meilleures conditions d’étude, […] de répondre aux problématiques qui se posent à l’université et de défendre les droits de nos camarades », assène enfin la présidente de l’Unef. Les élections se tiennent par vote électronique les mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 novembre. Également contactée, l’Université Grenoble-Alpes n’a pas réagi à notre sollicitation.
1 réflexion sur « Faculté de Droit de l’UGA : la tête de liste de gauche accusée par l’Uni d’être une « activiste violente » »
Mais non, c’est pas de la violence, c’est la méthode Quatennens approuvée par Mélenchon pour nous protéger du fascisme.
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