EN BREF – Trois véhicules remontant d’Espagne en go fast ont été interceptés avec à bord plus de 300 kilos de résine de cannabis, ce mardi 11 octobre 2022, sur l’A7, à hauteur de Portes-lès-Valence, par la police judiciaire de Grenoble. Trois hommes et une femme, âgés de 31 à 47 ans, ont été interpellés par les policiers, qui ont saisi plus de 2 kilos de cocaïne au domicile de l’un d’entre eux, à Tullins. Ce dernier ainsi que les deux autres hommes interpellés, originaires quant à eux de Saint-Étienne, ont été mis en examen, puis placés en détention provisoire ce vendredi 14 octobre. La quatrième suspecte, elle aussi Stéphanoise, a été mise en examen également, mais placée sous contrôle judiciaire.
[Article mis à jour vendredi 14 octobre 2022 à 18 h 25] Joli coup de filet réalisé par le détachement de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) du service de police judiciaire (SPJ) de Grenoble. Ce mardi 11 octobre 2022, les policiers ont intercepté sur l’autoroute A7, à hauteur de l’aire de Portes-lès-Valence (Drôme), un go fast convoyant plus de 300 kilos de résine de cannabis, indique le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, confirmant une information du Dauphiné libéré.
Le convoi, qui remontait la vallée du Rhône en provenance d’Espagne, était constitué de trois véhicules, selon le quotidien régional : deux voitures ouvreuses et une troisième transportant la marchandise. « Les policiers ont procédé à la saisie dans le véhicule “porteur” de 305 kilos de résine de cannabis, représentant une valeur minimum à la vente au détail de 1,5 million d’euros », rapporte le magistrat.
Trois hommes, âgés de 35 à 47 ans, et une femme, âgée de 31 ans, ont été interpellés au cours de l’opération, avant d’être placés en garde à vue. « La perquisition au domicile d’un des trois hommes, à Tullins (Isère), a amené la découverte de 2,24 kilos de cocaïne, représentant une valeur minimum à la vente au détail de 134 000 euros », ajoute le procureur.
« Cette saisie s’inscrit dans un trafic de stupéfiants de très grande ampleur impliquant de nombreuses importations entre la France et d’autres pays européens, notamment l’Espagne, depuis novembre 2021. »
Le suspect isérois, considéré comme « l’organisateur présumé de ces go fast », a déjà été condamné pour des faits de trafic de stupéfiants, confie le parquet de Grenoble. Idem pour les deux autres hommes mis en cause, originaires – comme la femme – de Saint-Étienne. Pour les enquêteurs, leur domiciliation pourrait d’ailleurs indiquer que la résine de cannabis était destinée à alimenter à la fois les agglomérations de Grenoble et de Saint-Étienne.
« Cette saisie s’inscrit dans un trafic de stupéfiants de très grande ampleur impliquant de nombreuses importations entre la France et d’autres pays européens, notamment l’Espagne, depuis novembre 2021″, précise Éric Vaillant. Elle fait ainsi suite à une longue enquête menée par le détachement Ofast de la PJ, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Grenoble, le 17 décembre 2021.
Les trois hommes incarcérés, la femme placée sous contrôle judiciaire
Présentés ce vendredi 14 octobre devant le magistrat instructeur, à l’issue de leur garde à vue, les trois hommes ont été mis en examen pour acquisition, détention, transport, offre ou cession et importation de produits stupéfiants (cannabis, cocaïne, héroïne), ainsi qu’association de malfaiteurs. Ils ont tous les trois été placés en détention provisoire.
Conformément aux réquisitions du parquet, la femme a quant à elle été mise en examen des chefs de détention, transport, importation de produits stupéfiants, association de malfaiteurs. Elle a en revanche été placée sous contrôle judiciaire, et non incarcérée comme ses trois complices.