EN BREF – L’ancienne directrice des Pompes funèbres intercommunales de la région grenobloise (PFI) a été condamnée en appel pour abus de biens sociaux lundi 26 septembre 2022. Corinne Loiodice écope d’un an de prison avec sursis et de 30 000 euros d’amende, plus 116 000 euros de dommages et intérêts à verser à la société.
Elle avait été relaxée par le tribunal correctionnel en 2021. Mais l’ancienne directrice des Pompes funèbres intercommunales de la région grenobloise (PFI) Corinne Loiodice a finalement été condamnée par la cour d’appel de Grenoble lundi 26 septembre pour abus de biens sociaux. Une décision rendue alors que ni l’accusée ni ses avocats n’étaient présents dans la salle, comme le relate France Bleu Isère.
Les faits reprochés à l’ex-directrice des PFI ? D’abord, avoir fait usage « des biens ou du crédit de cette société […] à des fins personnelles » entre 2010 et 2016, comme l’indiquait le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant. En l’occurrence, Corinne Loiodice avait continué à percevoir une rémunération indexée sur le chiffre d’affaires de la société, considérée irrégulière dès lors qu’elle en était devenue mandataire social.
Plus de 100 000 euros de dommages et intérêts
Corinne Loiodice avait également été épinglée par la Chambre régionale des comptes pour avoir souscrit un contrat de retraite, à son bénéfice et celui de cinq autre cadres dont son concubin, sans accord préalable du conseil d’administration. Le tout avec des modalités de garantie « dix fois plus coûteuses que celles souscrites pour les employés », notaient les magistrats de la CRC.
Enfin, il est reproché à l’ex-directrice des PFI d’avoir fait bénéficier des salariés et des membres du conseil d’administration de remises sur les frais d’obsèques, comme le rappelle Le Dauphiné Libéré. Relaxée en première instance, Corinne Loiodice a finalement été condamnée à un an de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, plus 116 000 euros de dommages à intérêts à verser à la société. Ses avocats ont annoncé se pourvoir en cassation.
Une décision que salue dans un communiqué Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble. Société d’économie mixte, les PFI comptent en effet nombre d’élus métropolitains dans leur conseil d’administration. La Métropole de Grenoble s’est par ailleurs portée partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire. « J’ai mis toute mon énergie depuis pour que la lumière soit faite et la justice rendue », déclare aujourd’hui son président.
Et Christophe Ferrari de souligner une seconde procédure en cours, « concernant la durée excessive de conservation des corps et le système de surfacturation, mercantile et nauséabond en découlant ». Le président de la Métro indique avoir saisi le doyen des juges d’instruction sur ce second volet. Avant de conclure en apportant son soutien au président des PFI, l’élu métropolitain Jean-Marc Gauthier, ainsi qu’aux salariés de la société.
Une réflexion sur « L’ex-directrice des PFI de la région grenobloise condamnée en appel pour abus de biens sociaux »
Mais que font donc tous ces élus dans ces conseils d’administration qu’ils n’administrent pas ? À part prendre des jetons de présence…