FOCUS - STMicroelectronics et GlobalFoundries ont annoncé, le 11 juillet 2022, leur projet commun d'une nouvelle unité de production de semi-conducteurs à Crolles. Un investissement de 5,7 milliards d'euros, confirmé par Emmanuel Macron lors de sa visite le lendemain sur le site isérois, avec plus de 1000 emplois créés à la clé. Pour la CGT ST France, cette "bonne nouvelle" ne doit toutefois pas masquer certaines questions cruciales, liées à l'avenir des sites de la société franco-italienne et de la filière microélectronique comme aux enjeux sociaux et environnementaux.
C'est l'une des rares voix légèrement discordantes au milieu d'un concert d'éloges unanimes. La CGT ST France a réagi à la future implantation en Isère d'une méga-fab, une nouvelle unité de production de semi-conducteurs en 300 mm, portée par STMicroelectronics et GlobalFoundries. Un projet lancé en grande pompe par Emmanuel Macron, venu visiter le site de Crolles mardi 12 juillet 2022, accompagné de plusieurs ministres.
Le président de la République a notamment annoncé un investissement de 5,7 milliards d'euros - provenant de financements publics et privés - sur cette future usine, inclus dans un plan global de 16 milliards d'euros pour l'industrie et l'innovation. Plus de 1000 emplois directs devraient par ailleurs être créés sur le site isérois. La CGT se dit donc satisfaite que "ST et l’État aient enfin pris la décision de développer en France de nouvelles capacités de production en semi-conducteurs".
La CGT satisfaite que la France et l'Europe cherchent à rattraper leur retard
En effet, "cela fait plusieurs années que nous les interpellons régulièrement sur le devenir de la filière industrielle de la microélectronique", affirme le syndicat. Lequel pointe "la dépendance de la France et plus largement de l'Europe dans ce secteur", dans un contexte de croissance de l'utilisation du numérique.
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3 réflexions sur « STMicroelectronics Crolles : la CGT salue le projet commun avec GlobalFoundries mais émet quelques réserves »
Super intéressant
La CGT, n’est ce pas ce syndicat dont l’un des plus hauts responsables a été ministre du travail de Pétain ?
C’est intox qu’il faudrait choisir comme pseudo, cela vous irait mieux. Plutôt que d’insinuer, il serait plus honnête de raconter l’histoire correctement et jusqu’au bout.
Vous parlez de René Belin, qui fut membre du bureau confédéral e la CGT jusqu’en 1940, animateur de la tendance anticommuniste rassemblée derrière la revue « Syndicats ». Après la défaite, René Belin accepte d’entrer au gouvernement en tant que ministre de la Production industrielle et du Travail, puis secrétaire d’État au Travail jusqu” en avril 1942. Il signe la loi d’août
1940 qui dissout la CGT et la CFTC, il promulgue la Charte du Travail en octobre 1941 qui prévoit la mise en place d’un
syndicat unique et obligatoire, l’interdiction de la grève et l’entente entre patrons et ouvriers.
Le parcours de René Belin est celui d’un homme qui s’est engagé auprès de Pétain et a voulu détruire les syndicats. Il est possible de discuter sur ce que furent ses motivations, mais il ne représente en rien le parcours de la CGT et la CFTC qui s’engagèrent activement dans la Résistance et participèrent au Conseil National de la Résistance.